La cosmogonie d'Urantia
La première publication française du Livre d'Urantia

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  • 1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS
    • Introduction
    • 1. Le père universel
    • 2. La nature de Dieu
    • 3. Les attributs de Dieu
    • 4. Relations de Dieu avec l'univers
    • 5. Relations de Dieu avec les individus
    • 6. Le fils éternel
    • 7. Relations du fils éternel avec l'univers
    • 8. L'esprit infini
    • 9. Relations de l'esprit infini avec l'univers
    • 10. La trinité du Paradis
    • 11. L’île éternelle du Paradis
    • 12. L'univers des univers
    • 13. Les sphères sacrées du Paradis
    • 14. L'univers central et divin
    • 15. Les sept superunivers
    • 16. Les sept maîtres esprits
    • 17. Les sept groupes spirituels suprêmes
    • 18. Les personnalités suprêmes de la trinité
    • 19. Les êtres coordonnés d'origine trinitaire
    • 20. Les fils paradisiaques de Dieu
    • 21. Les fils paradisiaques créateurs
    • 22. Les fils de Dieu trinitisés
    • 23. Les messagers solitaires
    • 24. Personnalités supérieures de l'esprit infini
    • 25. Les armées des messagers de l'espace
    • 26. Les esprits tutélaires de l'univers central
    • 27. Le ministère des supernaphins primaires
    • 28. Esprits tutélaires des superunivers
    • 29. Les directeurs de pouvoir de l'univers
    • 30. Personnalités du grand univers
    • 31. Le corps de la finalité
  • 2. L'UNIVERS LOCAL
    • 32. L'évolution des univers locaux
    • 33. Administration de l'univers local
    • 34. L'esprit mère de l'univers local
    • 35. Les fils de Dieu de l'univers local
    • 36. Les porteurs de vie
    • 37. Personnalités de l'univers local
    • 38. Esprits tutélaires de l'univers local
    • 39. Les armés séraphiques
    • 40. Les fils ascendants de Dieu
    • 41. Aspects physiques de l'univers local
    • 42. Energie - pensée et matière
    • 43. Les constellations
    • 44. Les artisans célestes
    • 45. L'administration du système local
    • 46. Le siège du système local
    • 47. Les sept mondes des maisons
    • 48. La vie morontielle
    • 49. Les mondes habités
    • 50. Les princes planétaires
    • 51. Les Adams planétaires
    • 52. Stades planétaires de la vie humaine
    • 53. La rébellion de Lucifer
    • 54. Problèmes de la rébellion de Lucifer
    • 55. Les sphères de lumière et de vie
    • 56. Unité universelle
  • 3. L'HISTOIRE D'URANTIA
    • 57. L'origine d'Urantia
    • 58. L'établissement de la vie sur Urantia
    • 59. L'ère de la vie marine sur Urantia
    • 60. Urantia pendant l'ère de la vie terrestre primitive
    • 61. L'ère des mammifères sur Urantia
    • 62. Les races à l'aurore de l'homme primitif
    • 63. La première famille humaine
    • 64. Les races évolutionnaires de couleur
    • 65. Le supercontrôle de l'évolution
    • 66. Le prince planétaire d'Urantia
    • 67. La rébellion planétaire
    • 68. L'aurore de la civilisation
    • 69. Les institutions humaines primitives
    • 70. L'évolution du gouvernement humain
    • 71. Développement de l'état
    • 72. Un gouvernement sur une planète voisine
    • 73. Le jardin d’Éden
    • 74. Adam et Ève
    • 75. La faute d'Adam et d’Ève
    • 76. Le second jardin
    • 77. Les créatures médianes
    • 78. La race violette après les jours d'Adam
    • 79. L'expansion Andite en orient
    • 80. L'expansion Andite en occident
    • 81. Développement de la civilisation moderne
    • 82. L'évolution du mariage
    • 83. L'institution du mariage
    • 84. Le mariage et la vie familiale
    • 85. Les origines de l'adoration
    • 86. L'évolution primitive de la religion
    • 87. Le culte des fantômes
    • 88. Fétiches, amulettes, et magie
    • 89. Péché, sacrifice, et expiation
    • 90. Le chamanisme - guérisseurs et prêtres
    • 91. L'évolution de la prière
    • 92. L'évolution ultérieure de la religion
    • 93. Machiventa Melchizédek
    • 94. Les enseignements de Melchizédek en orient
    • 95. Les enseignements de Melchizédek au moyen-orient
    • 96. Jéhovah, le Dieu des Hébreux
    • 97. L'évolution du concept de Dieu chez les Hébreux
    • 98. Les enseignements de Melchizédek en occident
    • 99. Les problèmes sociaux de la religion
    • 100. La religion dans l'expérience humaine
    • 101. La nature réelle de la religion
    • 102. Les fondements de la foi religieuse
    • 103. La réalité de l'expérience religieuse
    • 104. Croissance du concept de la trinité
    • 105. Déité et réalité
    • 106. Les niveaux universels de réalité
    • 107. Origine et nature des ajusteurs de pensée
    • 108. Mission et ministère des ajusteurs de pensée
    • 109. Relations des ajusteurs avec les créatures de l'univers
    • 110. Relations des ajusteurs avec les mortels individuels
    • 111. L'ajusteur et l'âme
    • 112. La survivance de la personnalité
    • 113. Les anges gardiens de la destinée
    • 114. Le gouvernement planétaire des Séraphins
    • 115. L'être suprême
    • 116. Le tout-puissant suprême
    • 117. Dieu le Suprême
    • 118. Le Suprême et l'Ultime - temps et espace
    • 119. Les effusions de Christ Micael
  • 4. LA VIE ET LES ENSEIGNEMENTS DE JÉSUS
    • 120. Effusion de Micael sur Urantia
    • 121. L’époque de l'effusion de Micael
    • 122. Naissance et petite enfance de Jésus
    • 123. La prime enfance de Jésus
    • 124. La dernière partie de l'enfance de Jésus
    • 125. Jésus à Jérusalem
    • 126. Les deux années décisives
    • 127. Les années d'adolescence
    • 128. La vie de jeune homme de Jésus
    • 129. Suite de la vie d'adulte de Jésus
    • 130. Sur le chemin de Rome
    • 131. Les religions du monde
    • 132. Le séjour à Rome
    • 133. Le retour de Rome
    • 134. Les années de transition
    • 135. Jean le baptiste
    • 136. Le baptême et les quarante jours
    • 137. Séjour en Galilée
    • 138. La formation des messagers du royaume
    • 139. Les douze apôtres
    • 140. L'ordination des douze
    • 141. Le commencement de l'oeuvre publique
    • 142. La pâque à Jérusalem
    • 143. La traversée de la Samarie
    • 144. À Gilboa et dans la Décapole
    • 145. Quatre journées mémorables à Capharnaüm
    • 146. La première tournée de prédication en Galilée
    • 147. La visite intérimaire à Jérusalem
    • 148. La formation d'évangélistes à Bethsaïde
    • 149. La seconde tournée de prédication
    • 150. La troisième tournée de prédication
    • 151. Séjour et enseignement au bord de la mer
    • 152. Les prodromes de la crise de Capharnaüm
    • 153. La crise à Capharnaüm
    • 154. Derniers jours à Capharnaüm
    • 155. En fuite à travers la Galilée du nord
    • 156. Le séjour à Tyr et à Sidon
    • 157. A Césarée-Philippe
    • 158. La montagne de la transfiguration
    • 159. La tournée en Décapole
    • 160. Rodan d'Alexandrie
    • 161. Suite des discussions avec Rodan
    • 162. À la fête des tabernacles
    • 163. L'ordination des 70 à Magadam
    • 164. La fête de la dédicace
    • 165. La mission en Pérée commence
    • 166. Dernière tournée en Pérée du nord
    • 167. Le séjour à Philadelphie
    • 168. La résurrection de Lazare
    • 169. Derniers enseignements à Pella
    • 170. Le royaume des cieux
    • 171. Sur le chemin de Jérusalem
    • 172. L'entrée à Jérusalem
    • 173. Le lundi à Jérusalem
    • 174. Le mardi matin au temple
    • 175. Le dernier discours au temple

 

 

 

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1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS

3. Les attributs de Dieu

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Category: 1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS
Created: 02 December 2025

LES ATTRIBUTS DE DIEU

DIEU est partout présent. Le Père Universel gouverne le cercle de l'éternité. Mais dans les univers locaux, il règne par les personnes de ses Fils Créateurs du Paradis, de même qu'il fait don de la vie par ces Fils. «Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans ses Fils.» Ces Fils de Dieu Créateurs sont l'expression personnelle de lui-même dans les secteurs du temps et pour les enfants des planètes qui tourbillonnent dans les univers évolutionnaires de l'espace.

Les Fils de Dieu hautement personnalisés peuvent être clairement discernés par les ordres inférieurs d'intelligences créées. Ils compensent ainsi l'invisibilité du Père qui est infini, donc moins facilement discernable. Les Fils Paradisiaques Créateurs sont une révélation d'un être qui autrement serait invisible à cause du caractère infini et absolu inhérent au cercle de l'éternité et aux personnalités des Déités du Paradis

La faculté de créer n'est guère un attribut de Dieu. C'est plutôt l'ensemble de sa nature agissante. Et cette fonction universelle de création se manifeste éternellement à mesure qu'elle est conditionnée et contrôlée par tous les attributs coordonnés de la réalité divine de la Source-Centre Première. Nous mettons sincèrement en doute qu'une caractéristique quelconque de la nature divine puisse être considérée comme antérieure aux autres. Mais si tel était le cas, alors c'est la nature créatrice de la Déité qui prendrait la présence sur toutes les autres natures, activités, et attributs. Et la faculté, créatrice de la Déité culmine dans la vérité universelle de la Paternité de Dieu.

1. -- L'UBIQUITÉ DE DIEU

L'aptitude du Père Universel à être simultanément présent partout constitue son omniprésence. Dieu seul peut se trouver au même instant en deux endroits ou en une multitude d'endroits. Dieu est simultanément présent « dans les cieux en haut et sur la terre en bas.» Le psalmiste s'écriait: « Où irais-je loin de ton esprit? » « Où fuirais-je hors de ta présence? »

« Je suis un Dieu à portée de la main, et aussi très lointain, dit le Seigneur. Est-ce que je ne remplis pas les cieux et la terre? » Le Père Universel est constamment présent dans toutes les fractions et dans tous les coeurs de sa vaste création. Il est la plénitude de celui qui remplit tout dans tout et qui anime tout en tout. De plus, le concept de sa personnalité est tel que « le ciel (l'univers) et le ciel des cieux (l'univers des univers) ne peuvent le contenir.» Il est littéralement vrai que Dieu est tout en tout, mais même cela n'est pas la totalité de Dieu. L'Infini ne peut être définitivement révélé que dans l'infinité. La cause ne peut jamais être pleinement comprise par l'analyse des effets. Le Dieu vivant est incommensurablement plus grand que le total de la création extériorisée résultant des actes créateurs de son libre arbitre sans entraves. Dieu est révélé dans tout le cosmos, mais le cosmos ne saurait jamais contenir ni englober l'infinité de Dieu dans son intégralité.

La présence du Père sillonne sans cesse le maître univers. « Il sort du bout des cieux et circule jusqu'à leurs extrémités, et il n'y a rien de caché à la lumière de cette ubiquité.»

Non seulement la créature existe en Dieu, mais Dieu vit aussi dans la créature. « Nous savons que nous demeurons en lui parce qu'il vit en nous. Il nous a donné son esprit. Ce don du Père du Paradis est le compagnon inséparable de l'homme.» « Il est le Dieu toujours présent et pénétrant tout.» L'esprit du Père éternel est caché dans la pensée de chaque enfant mortel. « L'homme sort à la recherche d'un ami, alors que ce même ami vit dans son propre coeur.» « Le vrai Dieu n'est pas lointain, il fait partie de nous, son esprit parle à l'intérieur de nous.» Le Père vit dans l'enfant. Dieu est toujours avec nous. Il est l'esprit dirigeant de la destinée éternelle.»

On a dit à juste titre de la race humaine: « Vous êtes de Dieu, parce que quiconque habite dans l'amour demeure en Dieu et pieu en lui.» Mais aussi vous tourmentez le don intérieur de Dieu par vos écarts de conduite, car il faut bien que l'Ajusteur de Pensée subisse les conséquences des mauvaises pensées en même temps que le penseur humain chez qui il est emprisonné.

En réalité, l'omniprésence de Dieu fait partie de sa nature infinie. L'espace ne constitue pas un obstacle pour la Déité. La présence de Dieu dans sa perfection et son infinité n'est discernable qu'au Paradis et dans l'univers central. Il n'est donc pas présent d'une manière observable dans les créations qui entourent Havona, car Dieu a limité sa présence directe et effective en vue de confirmer la souveraineté et les prérogatives divines des chefs et créateurs coordonnés des univers du temps et de l'espace. Dans le concept de la présence divine, il faut donc laisser place à un large champ de modalités et de canaux de manifestation embrassant les circuits de présence du Fils Eternel, de l'Esprit Infini, et de l'Ile du Paradis. Il n'est pas non plus toujours possible de distinguer entre la présence du Père Universel et les actes de ses éternels coordonnés et agents, tellement ceux-ci satisfont avec perfection aux exigences infinies de son dessein immuable. Mais il n'en est pas de même avec le circuit de personnalité et les Ajusteurs. Ici Dieu agit uniquement, directement, et exclusivement.

Le Contrôleur Universel est potentiellement présent dans les circuits de gravité de l'Ile du Paradis, dans toutes les parties de l'univers, en tous temps et au même degré, en conformité avec la masse, en réponse à la demande physique pour cette présence, et cause de la nature inhérente à toute création qui fait que toutes choses adhérent à lui et consistent en lui. Similairement, la Source-Centre Première est potentiellement présente dans l'Absolu Inconditionné, entrepôt des univers incréés de l'éternel futur. Dieu imprègne ainsi potentiellement les univers physiques du passé, du présent, et de l'avenir. La création dite matérielle est cohérente, parce qu'il en est le fondement primordial. Ce potentiel non-spirituel de la Déité s'extériorise çà et là sur le niveau des existences physiques par l'intrusion inexplicable de l'un de ses intermédiaires exclusifs dans le champ d'action de l'univers.

La présence mentale de Dieu correspond à la pensée absolue de l'Acteur Conjoint, l'Esprit Infini. Mais dans les créations finies, on la discerne mieux dans le fonctionnement omniprésent de la pensée cosmique des Maîtres Esprits du Paradis. De même que la Source-Centre Première est potentiellement présente dans les circuits de pensée de l'Acteur Conjoint, de même elle l'est aussi dans les tensions de l'Absolu Universel. Mais la pensée du genre humain est un don des Filles de l'Acteur Conjoint, les Divines Ministres des univers en évolution.

L'esprit omniprésent du Père Universel est coordonné avec la fonction de présence de l'esprit universel du Fils Eternel et le potentiel divin perpétuel de la Déité Absolue. Mais ni l'activité spirituelle du Fils Eternel et de ses Fils paradisiaques, ni les effusions de pensée de l'Esprit Infini ne paraissent exclure l'action directe des Ajusteurs de Pensée, les fragments intérieurs de Dieu, dans le coeur des enfants de la création.

En ce qui concerne la présence de Dieu dans une planète, un système, une constellation, un univers, le degré de cette présence se mesure par le degré de la présence évoluante de l'Être Suprême. Ce degré est déterminé par la reconnaissance de Dieu en masse et la loyauté envers lui de la part des vastes organisations de l'univers, allant jusqu'aux systèmes et aux planètes elles mêmes. Certaines planètes, ou même certains systèmes, ont plongé profondément dans les ténèbres spirituelles. En vue de conserver et de sauvegarder dans l'univers les phases précieuses de la présence de Dieu, il arrive parfois que ces unités rebelles soient mises dans un certain sens en quarantaine, ou partiellement coupées de rapports avec les unités plus vastes de la création. Tout ceci, comme c'est le cas pour Urantia, est une réaction spirituellement défensive de la majorité des mondes. Ils cherchent autant que possible mettre à l'abri de l'isolement résultant des actes séparateurs commis par une minorité entêtée, perverse, et rebelle.

Le Père ancestral encircuite tous ses fils Il les inclut dans le circuit de toutes les personnalités. Son influence sur eux est limitée, parce que leur origine est éloignée des Seconds et Troisième Personnes de la Trinité. Elle s'accroît lorsque leur destinée les a rapprochés de ces niveaux. La présence ou l'absence, dans la pensée d'une créature, d'un fragment du Père tel qu'un Moniteur de Mystère détermine la présence de Dieu en fait. Mais la présence efficace de Dieu est déterminée par le degré de coopération accordé à ces Ajusteurs intérieurs par les penseurs chez qui ils séjournent.

Les fluctuations de la présence du Père ne sont pas dues à la variabilité de Dieu. Dieu ne se retire pas dans la solitude parce qu'il a été mésestimé. Son affection n'est pas aliénée du fait qu'une créature a mal agi. Ses enfants ont reçu le pouvoir de choisir en ce qui Le concerne. Ce sont donc plutôt eux qui, dans l'exercice de ce choix, déterminent directement le degré et les limitations de l'influence divine du Père dans leur propre coeur et leur propre âme. Le Père s'est librement effusé lui-même sur nous sans limites et sans faveurs. Il ne fait pas acception de personnes, de planètes, de systèmes, ni d'univers. Dans les secteurs du temps, il ne confère d'honneur différentiel qu'aux personnalités paradisiaques de Dieu le Septuple, les créateurs coordonnés des univers finis.

2. -- LE POUVOIR INFINI DE DIEU

Tous les univers savent que « l'omnipotent Seigneur Dieu règne.» Les affaires de ce monde et des autres mondes sont divinement surveillées. « Il agit selon sa volonté dans l'armée des cieux et parmi les habitants de la terre.» Il est éternellement vrai qu'il n'y a « pas de pouvoir, sinon de Dieu.»

Dans les limites de ce qui cadre avec la nature divine, il est littéralement vrai « qu'avec Dieu toutes choses sont possibles.» Les processus évoIutionnaires prolongés des peuples, des planètes, et des univers sont parfaitement contrôlés par les créateurs et administrateurs des univers. Ils se déroulent selon le dessein éternel du Père Universel, suivent leur cours en ordre et en harmonie, et se conforment au plan infiniment sage de Dieu. Il n'y a qu'un seul législateur. Il soutient les mondes dans l'espace et fait circuler les univers au long de l'orbite sans fin du circuit éternel.

De tous les attributs de Dieu, c'est son omnipotence, spécialement telle qu'elle prédomine dans les univers matériels, qui est la mieux comprise. Vu comme un phénomène non spirituel, Dieu est énergie. Cette affirmation d'un fait physique est basée sur la vérité incompréhensible que la Source-Centre Première est la cause primordiale de tous les phénomènes physiques universels dans l'espace. Toute l'énergie physique et les autres manifestations matérielles dérivent de cette activité divine. La lumière, nous voulons dire la lumière sans chaleur, est une autre manifestation non-spirituelle des Déités. Et il existe une autre forme d'énergie non-spirituelle encore virtuellement inconnue sur Urantia, parce qu'elle n'y est pas acceptée.

Dieu contrôle tout pouvoir. Il a tracé « un chemin pour l'éclair.» Il a ordonné les circuits de toutes les énergies. Il a décrété l'heure et le mode de manifestation de toutes les formes d'énergie-matière. Et toutes ces choses sont maintenues pour toujours sous sa perpétuelle emprise — le contrôle gravitationnel centré dans le bas Paradis. La lumière et l'énergie du Dieu éternel tournent ainsi indéfiniment autour de son circuit majestueux formé par la procession sans fin, mais ordonnée, des nuées d'étoiles composant l'univers des univers. Toute la création circule éternellement autour de la Personnalité Paradisiaque, centre de toutes les choses et de tous les êtres.

L'omnipotence du Père se rattache à la prédominance omniprésente du niveau absolu où les trois énergies matérielle, mentale, et spirituelle ne peuvent se distinguer a proximité de la Source de toutes choses. La pensée des créatures n'étant ni la monota, ni l'esprit du Paradis, ne répond pas directement au Père Universel. Dieu fait des ajustements avec les penseurs imparfaits, comme les mortels d'Urantia, par l'intermédiaire des Ajusteurs de Pensée

Le Père Universel n'est ni une force transitoire, ni un pouvoir changeant, ni une énergie fluctuante. Le pouvoir et la sagesse du Père sont parfaitement adéquats pour faire face à toutes les exigences de l'univers. Lorsque des circonstances critiques se présentent dans l'expérience humaine, il les a toutes prévues. Il ne réagit donc pas aux affaires de l'univers d'une manière détachée, mais plutôt en accord avec les ordres de la sagesse éternelle et en harmonie avec les commandements d'un jugement infini. Indépendamment des apparences, le pouvoir de Dieu ne fonctionne pas comme une force aveugle dans les univers.

Il se produit des circonstances dans lesquelles il semble que des règles d'urgence aient été établies, des lois naturelles suspendues, des inadaptations reconnues, et un effort fait pour rectifier la situation, mais tel n'est pas le cas. Ces concepts de Dieu ont pris naissance dans l'horizon borné de votre point de vue, dans le caractère fini de votre compréhension, et dans la partie limitée de vos aperçus. Une telle méconnaissance de Dieu est due à la profonde ignorance où vous vous trouvez des lois supérieures du royaume, de la grandeur du caractère du Père, de l'infinité de ses attributs, et du fait de son libre arbitre.

Les créatures planétaires habitées par un esprit de Dieu et dispersées çà et là dans les univers de l'espace sont si près d'être infinies en nombre et en espèces, leurs intellects sont si divers, leurs pensées sont si limitées et parfois si grossières, leur vision est si restreinte et si localisée, qu'il est à peu près impossible de formuler des lois générales exprimant convenablement les attributs infinis du Père, et restant en même temps compréhensibles pour ces intelligences créées. C'est pourquoi, pour vous les créatures, de nombreux actes du Créateur tout-puissant paraissent arbitraires, détachés, et assez souvent impitoyables et cruels. Mais je vous assure à nouveau que ce n'est pas vrai. Les actes de Dieu sont intentionnels, intelligents, sages, et bienveillants. Ils prennent éternellement en considération le plus grand bien, non toujours d'un être, d'une race, ou d'une planète individuels, ou même d'un univers individuel, mais ils tendent au bonheur et au meilleur bien de tous ceux qu'ils concernent, depuis les plus humbles jusqu'aux plus élevés. Dans les époques du temps, il arrive que le bonheur d'une fraction paraisse différer du bonheur de l'ensemble. Dans le cercle de l'éternité, de telles anomalies apparentes n'existent pas.

Nous faisons tous partie de la famille de Dieu; il faut donc que nous participions quelquefois à la discipline de famille. Beaucoup d'actes de Dieu qui nous troublent et nous déroutent résultent des décisions et des ordonnances finales de la sagesse totale permettant à l'Acteur Conjoint de suivre la ligne de conduite choisie par la volonté infaillible de la pensée infinie et d'imposer les décisions de la personnalité parfaite. Sa surveillance, sa vision, sa sollicitude embrassent le bonheur éternel le plus élevé de toute son immense création.

Votre point de vue isolé, fragmentaire, fini, grossier, et grandement matérialiste, et les limitations inhérentes à la nature de votre être constituent un handicap qui vous empêche de voir, de comprendre, ou de connaître la sagesse et la bienveillance de beaucoup d'actes divins. Ceux-ci vous apparaissent remplis d'une cruauté écrasante et caractérisés par une indifférence totale pour le confort et le bien-être, pour le bonheur planétaire et la prospérité personnelle de vos contemporains. C'est à cause des bornes de la vision humaine, de votre intellect circonscrit, et de votre compréhension finie que vous vous méprenez sur les mobiles de Dieu et que vous dénaturez ses desseins. Mais sur les mondes en évolution, il arrive beaucoup de choses qui ne sont pas l'oeuvre personnelle du Père Universel

L'omnipotence divine est parfaitement coordonnée avec les autres attributs de la personnalité de Dieu. Le pouvoir de Dieu dans ses manifestations spirituelles de l'univers n'est généralement limité que par trois conditions ou situations:

1. Par la nature de Dieu, spécialement par son amour infini, par la vérité, la beauté, et la bonté.

2. Par la volonté de Dieu, par sa tutelle miséricordieuse et par ses relations paternelles avec les personnalités de l'univers.

3. Par la loi de Dieu, par la droiture et la justice de l'éternelle Trinité du Paradis

Dieu est illimité dans son pouvoir, divin dans sa nature, final dans sa volonté, infini dans ses attributs, éternel dans sa sagesse, et absolu dans sa réalité. Mais toutes ces caractéristiques du Père Universel sont unifiées dans la Déité. Elles s'expriment universellement par la Trinité du Paradis et par les divins Fils de la Trinité. Autrement, en dehors du Paradis et de l'univers central de Havona, tout ce qui concerne Dieu est limité par la présence évolutionnaire du Suprême, conditionné par la présence extériorisante de l'Ultime, et coordonné par les trois Absolus existentiels — Divin, Universel, et Inconditionné. La présence de Dieu est ainsi limitée, parce que telle est la volonté de Dieu

3. -- LA CONNAISSANCE UNIVERSELLE DE DIEU

Dieu connaît toutes choses. « L'intelligence de Dieu est consciente de toutes les pensées de la création et familière avec elles. Sa connaissance des événements est universelle et parfaite. Les entités divines émanant de lui sont une partie de lui. Celui qui « pèse les nuages » est aussi « parfait en connaissance.» « Les yeux du Seigneur sont en tous lieux.» Votre grand maître a dit des moineaux insignifiants: « Il n'en tombera pas un au sol sans que mon Père le sache.» Et aussi: « Les cheveux mêmes de votre tête sont comptés.» «Il indique le nombre des étoiles et les appelle toutes par leur nom.»

Le Père Universel est la seule personnalité dans tout l'univers qui connaisse effectivement le nombre des étoiles et des planètes de l'espace. Dieu a constamment dans sa conscience tous les mondes de chaque univers. Il dit aussi: « J'ai certes vu l'affliction de mon peuple, j'ai entendu ses plaintes, et je connais ses souffrances. Car « le Seigneur contemple depuis les cieux, il voit tous les fils des hommes, et il regarde du lieu de sa demeure tous les habitants de la terre.» Tout enfant de la création peut dire en vérité: « Il connaît le chemin que je prends, et lorsqu'il m'aura éprouvé, j'en sortirai comme de l'or » « Dieu connaît nos reculs et nos avances, il comprend nos pensées de loin, et toutes nos voies lui sont familières.» «Toutes choses sont nues et ouvertes aux yeux de celui à qui nous avons à faire.» Et tout être humain devrait être réellement consolé en comprenant «qu'il connaît votre structure, il se souvient que vous êtes poussière.» Parlant du Dieu vivant, Jésus a dit: « Votre Père sait ce dont vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez.(1) »

  (1) Matthieu VI-8

Dieu possède un pouvoir illimité de connaître toutes choses. Sa conscience est universelle. Son circuit personnel embrasse toutes les personnalités. Sa connaissance des créatures, même inférieures, est complétée indirectement par la série descendante des Fils divins, et directement par les Ajusteurs de Pensée intérieurs. En outre, l'Esprit Infini est constamment présent partout.

Nous ne savons pas avec une certitude complète si Dieu choisit ou non de connaître d'avance les cas de péché. Mais même si Dieu connaissait d'avance les actes de libre arbitre de ses enfants, sa prescience n'abrogerait nullement leur liberté. Une chose est certaine: Dieu n'est jamais pris au dépourvu

L'omnipotence n'implique pas le pouvoir de faire ce qui est infaisable, des actes antidivins. L'omniscience n'implique pas non plus la connaissance de ce qui est inconnaissable. Mais il n'est guère possible de faire comprendre ces exposés à des mentalités finies. La créature peut difficilement comprendre la portée et les limites de la volonté du Créateur.

4. -- LE CARACTÈRE ILLIMITÉ DE DIEU

Le fait que Dieu s'effuse successivement sur les univers à mesure qu'ils sont créés ne diminue en aucune manière le potentiel de pouvoir ni la réserve de sagesse qui continuent à résider et à reposer dans la personnalité centrale de la Déité. En potentiel de force, de sagesse, et d'amour, le Père n'a jamais rien réduit de ce qu'il possédait. Jamais non plus il n'a été dépouillé d'un attribut quelconque de sa glorieuse personnalité pour s'être donné sans compter aux Fils du Paradis, à ses créations subordonnées, et aux multiples créatures de celles-ci.

Chaque fois qu'un nouvel univers est créé, il faut un nouvel ajustement de la gravité. Il se pourrait que la création se poursuive indéfiniment, éternellement, et même jusqu'à l'infinité, au point que la création matérielle existerait sans limitations. Même alors, on constaterait que le pouvoir de contrôle et de coordination existant dans l'Ile du Paradis reste suffisant et adéquat pour le contrôle, la maîtrise, et la coordination de cet Univers infini. Après une telle effusion de force et de pouvoir illimités sur un univers illimité, l'Infini resterait encore surchargé du même degré de force et d'énergie. L'Absolu Inconditionné subsisterait encore sans diminution. Dieu possèderait encore le même potentiel infini, exactement comme si sa force, son énergie, et son pouvoir n'avaient pas été répandus pour en doter univers après univers.

Il en est de même pour la sagesse. Le fait que la pensée soit si largement distribuée aux penseurs des royaumes n'appauvrit en aucune manière la source centrale de la sagesse divine. A mesure que les univers se multiplient et que le nombre d'êtres dans les royaumes s'accroît jusqu'aux limites de l'imaginable, la pensée peut continuer à être attribuée à ces êtres de rang supérieur ou d'humble condition. La personnalité centrale de Dieu n'en continuera pas moins à englober la même pensée éternelle, infinie, et parfaitement sage.

Le fait qu'il détache de lui-même des messagers spirituels pour habiter chez les hommes et les femmes de votre monde et des autres mondes ne diminue en rien sa capacité d'agir comme une personnalité spirituelle divine et toute-puissante. Il n'y a absolument aucune limite l'importance et au nombre des Moniteurs d'esprit que Dieu peut envoyer au large. Ce don de lui-même à ses créatures ouvre aux mortels ainsi divinement pourvus une possibilité future illimitée et quasi-inconcevable d'existences successives et progressives. Et la distribution prodigue de lui-même sous l'aspect de ces entités spirituelles tutélaires ne diminue en rien la sagesse ni la perfection de vérité et de connaissance qui reposent dans la personne du Père omniscient, omnipotent, et infiniment sage.

Pour les mortels du temps, il y a un avenir, mais Dieu habite l'éternité. Bien que je vienne des environs de l'endroit même où demeure la Déité, je ne saurais prétendre parler avec une compréhension parfaite du caractère infini de beaucoup d'attributs divins. Seule l'infinité de pensée peut comprendre l'infinité d'existence et l'éternité d'action.

Les hommes mortels n'ont absolument pas la possibilité de connaître l'infinité du Père céleste. La pensée finie ne saurait concevoir entièrement un fait ou une vérité absolus. Mais les mêmes êtres humains finis peuvent effectivement ressentir -- littéralement éprouver -- le plein impact non affaibli de l'AMOUR infini du Père. On peut vraiment faire l'expérience d'un tel amour mais, tandis que la qualité de cette expérience est illimitée, sa quantité est strictement limitée par l'aptitude humaine à recevoir spirituellement et par l'aptitude associée à aimer le Père en retour.

L'appréciation finie des qualités infinies transcende de loin les aptitudes limitées de logique des créatures, du fait que l'homme mortel est créé à l'image de Dieu et qu'un fragment de l'infinité vit en lui. Si donc l'homme veut s'approcher de Dieu aussi près et aussi affectueusement que possible, il doit le faire par amour, car Dieu est amour. La totalité de cette relation réciproque unique se traduit par une expérience de sociologie cosmique, les rapports de Créateur à créature -- l'affection entre Père et enfants.

5. — LE GOUVERNEMENT SUPRÊME DU PÈRE

Dans ses contacts avec les création postérieures à Havona, le Père Universel n'exerce pas son pouvoir infini et son autorité finale par transmission directe, mais plutôt par l'intermédiaire de ses Fils et des personnalités qui leur sont subordonnées. C'est de sa propre volonté que Dieu fait librement tout ceci. Si l'occasion se présentait et si la pensée divine en faisait le choix, tout pouvoir délégué pourrait être exercé directement. Mais en règle générale, une telle action ne prend place que si la personnalité déléguée a échoué dans sa mission divine. A ces moments-là, en face de tels manquements, et sous réserve des limites du pouvoir et du potentiel divins, le Père agit de son propre chef, en accord avec les commandements qu'il a lui-même choisis. Il manifeste toujours dans ce choix une perfection infaillible et une sagesse infinie

Le Père gouverne par ses Fils. En descendant l'échelle hiérarchique de l'organisation universelle, on trouve une chaîne ininterrompue de souverains se terminant par les Princes Planétaires qui dirigent les destinées des planètes évolutionnaires dans les immenses domaines du Père. Les exclamations suivantes ne sont pas seulement poétiques: « La terre appartient au Seigneur dans toute sa plénitude.» « Il renverse les rois et il élève des rois.» « Les Très Hauts commandent dans les royaumes des hommes.»

Dans les affaires concernant le coeur des hommes, il se peut que le Père Universel ne soit pas toujours suivi. Mais dans la conduits et la destinée d'une planète, c'est le plan divin qui prévaut. Le dessein éternel de sagesse et d'amour triomphe.

Jésus a dit: « Mon Père qui me les a donnés est plus grand que tous, et nul ne pourrait les arracher de la main de mon Père.» Jetez un coup d'oeil sur les oeuvres multiples de Dieu et contemplez la stupéfiante immensité de sa création à peu près illimitée. Vous pourrez peut-être hésiter à concevoir sa primauté, mais vous ne devriez pas manquer d'accepter Dieu comme intronisé à perpétuité et en sécurité au centre paradisiaque de toutes choses et comme Père bienfaisant de tous les êtres intelligents. « Il n'y a qu'un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout et en tout.» Il existe avant toutes choses et toutes choses consistent en lui

Les incertitudes de la vie et les vicissitudes de l'existence ne contredisent en aucune manière le concept de la souveraineté universelle de Dieu. Toute vie d'une créature évolutionnaire est assaillie par certaines inévitabilités, dont voici des exemples:

1. Le courage -- la force de caractère -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme soit élevé dans une ambiance qui l'oblige à s'attaquer à de dures épreuves et à réagir quand il est désappointé.

2. L'altruisme -- le service du prochain -- est-il désirable? Alors il faut que l'expérience de la vie fasse rencontrer des situations d'inégalité sociale.

3. L'espoir -- la noblesse de la confiance -- est-il désirable? Alors il faut que l'existence humaine soit sans cesse confrontée avec des incertitudes renouvelées et des insécurités.

4. La foi -- l'affirmation suprême de la pensée humaine -- est-elle désirable? Alors il faut que l'entendement de l'homme se retrouve dans cette situation embarrassante où en sait toujours moins que ce qu'il peut croire.

5. L'amour de la vérité -- avec l'acceptation de la suivre où qu'elle vous conduise -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme croisse dans un monde où l'erreur est présente et la fausseté toujours possible.

6. L'idéalisme -- le concept d'approcher le divin -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme lutte dans une ambiance de bonté et de beauté relatives, dans un milieu qui stimule la tendance irrépressible vers des choses meilleures.

7. La loyauté -- la dévotion au devoir supérieur -- est-elle désirable? Alors il faut que l'homme poursuive son chemin parmi les possibilités de trahison et de désertion. La valeur de la dévotion au devoir consiste dans le danger qui résulterait d'une défaillance.

8. Le désintéressement -- l'esprit d'oubli de soi -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme mortel vive face à face avec les clameurs incessantes de sa personnalité qui demande inéluctablement reconnaissance et honneur. L'homme ne pourrait choisir dynamiquement la vie divine s'il n'y avait pas une vie personnelle à délaisser. L'homme ne pourrait jamais faire jouer la droiture pour son salut s'il n'y avait pas de mal potentiel pour exalter et différencier le bien par contraste.

9. Le plaisir -- la satisfaction du bonheur -- est-il désirable? Alors il faut que l'homme vive dans un monde où l'alternative de la douleur et la probabilité de la souffrance soient des possibilités d'expérience toujours présentes.

Dans tout l'univers, chaque unité est considérée comme une partie du tout. La survie de la fraction dépend de la coopération avec le plan et l'intention du tout, du désir sincère et du parfait consentement de faire la divine volonté du Père. S'il y avait un monde évolutionnaire sans erreur, sans possibilité, d'un jugement malavisé, ce serait un monde sans intelligence libre. Dans l'univers de Havona, il y a un milliard de mondes parfaits avec leurs habitants parfaits, mais il faut que l'homme en évolution soit faillible s'il doit être libre. Il est impossible qu'une intelligence libre et inexpérimentée soit uniformément sage a priori. La possibilité de jugement erroné (le mal) ne devient péché que si la volonté humaine endosse consciemment et adopte sciemment un jugement immoral intentionnel.

La pleine appréciation de la vérité, de la bonté, et de la beauté est inhérente à la perfection de l'univers divin. Les habitants des mondes de Havona n'ont pas besoin du potentiel des niveaux de valeur relative pour stimuler leur choix. Ces êtres parfaits sont capables d'identifier et de choisir le bien en l'absence de toute situation morale faisant contraste et forçant à penser. Mais c'est en vertu de leur existence que ces êtres parfaits possèdent leur nature morale et leur état spirituel. Ils n'ont gagné d'avancement par expérience qu'à l'intérieur des limites de leur statut inhérent, tandis que l'homme matériel gagne même son statut de candidat à l'ascension par sa propre foi et son propre espoir. Toutes les choses divines que la pensée divine saisit et que l'âme humaine acquiert sont des aboutissements d'expérience. Ce sont des réalités d'expérience personnelle, donc des possessions uniques, contrairement à la bonté et à la droiture inhérentes aux personnalités infaillibles de Havona.

Les créatures de Havona sont naturellement braves, mais ne sont pas courageuses au sens humain. Elles sont nées aimables et pleines d'égards, mais ne sont guère altruistes à la manière humaine. Elles s'attendent à un avenir agréable, mais ne sont pas pleines d'espoir à la manière exquise des mortels confiants sur les sphères évolutionnaires incertaines. Elles ont foi dans la stabilité de l'univers, mais sont totalement étrangères à la foi salvatrice par la quelle un mortel s'élève du statut d'animal jusqu'aux portes du Paradis. Elles aiment la vérité, mais ne connaissent rien de sa qualité qui sauve les âmes. Elles sont idéalistes, mais sont nées ainsi; elles ignorent totalement l'extase de devenir telles par des choix exaltants. Elles sont loyales, mais n'ont jamais fait l'expérience de la vive émotion que provoque une dévotion sincère et intelligente au devoir en face des tentations de faillir. Elles sont désintéressées, mais n'ont jamais atteint ce niveau d'expérience par la magnifique victoire sur un ego belligérant. Elles ont du plaisir, mais ne comprennent pas la douceur d'échapper par le plaisir au potentiel de la douleur.

6. -- LA PRIMAUTÉ DU PÈRE

Avec un désintéressement divin et une générosité consommée, le Père Universel renonce à l'autorité et délègue le pouvoir, mais il reste primordial. Sa main est posée sur le puissant levier des circonstances dans les royaumes universels. Il s'est réservé toutes les décisions finales et manie infailliblement le tout-puissant sceptre du veto de son dessein éternel avec une autorité indiscutable sur le bonheur et la destinée de la vaste création qui tourbillonne sur de perpétuelles orbites.

La souveraineté de Dieu est illimitée, elle est le fait fondamental de toute création. L'univers n'était pas inévitable. Il n'est ni un accident ni quelque chose qui existe en soi. L'univers est un travail de création. Il est donc entièrement subordonné à la volonté du Créateur. La volonté de Dieu est la divine vérité, l'amour vivant. Les créations en voie de perfectionnement dans les univers évolutionnaires sont donc caractérisées par la bonté -- proximité de la divinité -- et par le mal potentiel -- éloignement de la divinité.

Toutes les philosophies religieuses en arrivent tôt ou tard au concept d'un gouvernement universel unifié, et d'un seul Dieu. Les causes universelles priment les effets universels. Il faut que la source des courants de la vie universelle et de la pensée cosmique soit au-dessus des niveaux de leur manifestation. On ne peut expliquer logiquement la pensée humaine en termes des ordres d'existence inférieurs. On ne peut comprendre l'entendement humain qu'en reconnaissant la réalité d'ordres supérieurs de pensée et de volonté intentionnelle. On ne peut expliquer l'homme comme être moral sans reconnaître la réalité du Père Universel.

Les philosophes mécanistes professent de rejeter l'idée d'une volonté universelle et souveraine, tout en révérant profondément l'activité de cette même volonté souveraine dans l'élaboration des lois de l'univers. Quel hommage involontaire le mécaniste rend au Créateur des lois, lorsqu'il conçoit que de telles lois agissent et s'expliquent par elles-mêmes!

C'est une grande bévue que d'humaniser Dieu, sauf dans le concept des Ajusteurs de Pensée intérieurs, mais même cela n'est pas aussi stupide que de mécaniser l'idée de la Source-Centre Première.

Est-ce que le Père du Paradis souffre? Je ne le sais pas. Il est tout à fait certain que les Fils Créateurs peuvent souffrir, et souffrent parfois à l'instar des mortels. Le Fils Eternel et l'Esprit Infini souffrent dans un sens modifié. Je crois que le Père Universel peut souffrir, mais je n'arrive pas à comprendre comment. C'est peut-être par l'intermédiaire du circuit de personnalité, ou de l'individualité des Ajusteurs de Pensée et des autres, effusions de sa nature éternelle. Il a dit des races mortelles: « Dans toutes vos afflictions je suis affligé.» Il fait indubitablement l'expérience d'une compréhension paternelle et sympathisante. Il se peut qu'il souffre vraiment, mais je ne comprends pas la nature de cette souffrance.

Le Souverain éternel et infini de l'univers des univers est pouvoir, forme, énergie, archétype, principe, présence, et réalité idéalisée. Mais il est plus que cela. Il est personnel, il exerce une volonté souveraine, il éprouve la conscience de sa divinité, il exécute les ordres d'une d'une pensée créatrice, il poursuit la satisfaction de réaliser un dessein éternel, et il manifeste l'amour et l'affection d'un Père pour ses enfants de l'univers. Pour mieux comprendre tous ces traits plus personnels du Père, il faut les observer tels qu'ils ont été révélés dans la vie d'effusion de Micaël, votre Fils Créateur, pendant qu'il était incarné sur Urantia.

Dieu le Père aime les hommes. Dieu le Fils sert les hommes. Dieu l'Esprit inspire les enfants de l'univers dans l'aventure toujours ascendante de trouver Dieu le Père par les voies ordonnées par Dieu les Fils, au moyen du ministère de la grâce de Dieu l'Esprit.

[Étant le Conseiller Divin désigné pour présenter la révélation du Père Universel, j'ai continué par l'exposé des attributs de la Déité.]

34. L'esprit mère de l'univers local

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Category: 1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS
Created: 01 December 2025

L'ESPRIT-MÈRE DE L'UNIVERS LOCAL

LORSQU'UN Fils Créateur est personnalisé par le Père Universel et le Fils Éternel, l'Esprit Infini individualise aussitôt une représentation nouvelle et unique de lui-même pour accompagner ce Fils Créateur dans les royaumes de l'espace. Elle y sera sa compagne, d'abord pour l'organisation physique, et ensuite dans la création et le ministère auprès des créatures de l'univers nouvellement projeté.

Un Esprit Créatif réagit à la fois aux réalités physiques et aux réalités spirituelles. Un Fils Créateur en fait autant. C'est ainsi qu'ils sont coordonnés et associés dans l'administration d'un univers local du temps et de l'espace.

Les Esprits Filles tiennent leur essence de l'Esprit Infini, mais ne peuvent exécuter simultanément le travail de la création physique et du ministère spirituel. Dans la création physique, le Fils de l'Univers fournit l'archétype, tandis que l'Esprit de l'Univers déclenche la matérialisation des réalités physiques. Le Fils établit les plans de pouvoir, mais l'Esprit transforme ces créations énergétiques en substances physiques. Bien qu'il soit assez difficile de décrire cette présence universelle initiale de l'Esprit Infini comme une personne, il n'en est pas moins vrai que, pour le Fils Créateur, son associée spirituelle est personnelle et a toujours agi comme une individualité distincte.

1. -- PERSONNALISATION DE L'ESPRIT CRÉATIF

Les agents de l'Esprit Infini, opérant selon et sous les ordres de sa focalisation créative dans l'univers local, commencent par compléter l'organisation physique d'un ensemble stellaire et planétaire et l'établissement des circuits d'énergie par les centres superuniversels de pouvoir. A la suite de ce travail préliminaire, le Fils Micaël émet la proclamation que la vie va maintenant être projetée dans l'univers nouvellement organisé. Lorsque le Paradis a reconnu cette déclaration d'intention, il se produit une réaction approbatrice chez la Trinité du Paradis, à la suite de quoi le Maître Esprit, dans le superunivers duquel la nouvelle création est en cours d'organisation, se fond dans l'éclat spirituel des Déités. Entre temps, les autres Maîtres Esprits se rapprochent du foyer central des Déités du Paradis, et ensuite, lorsque le Maître Esprit étreint par les Déités émerge pour être reconnu par ses collègues, il advient ce que l'on appelle une « éruption primaire.» Il se produit un formidable éclair spirituel, un phénomène que l'on peut discerner clairement même au siège lointain du superunivers intéressé. En même temps que cette manifestation peu comprise de la Trinité, un changement notable prend place dans la nature de la présence et du pouvoir spirituel créatifs de l'Esprit Infini résidant dans l'univers local en question. En réponse à ces phénomènes du Paradis et en la présence même du Fils Créateur, une nouvelle représentation personnelle de l'Esprit Infini se personnalise immédiatement. C'est la Divine Ministre. L'Esprit Créatif individualisé. Cette auxiliaire du Fils Créateur est devenue son associée créative personnelle, l'Esprit-Mère de l'univers local.

De cette nouvelle fraction personnelle du Créateur Conjoint, et à travers elle, procèdent les courants établis de pouvoir d'esprit et les circuits ordonnés d'influence spirituelle destinés à imprégner tous les mondes et tous les êtres de l'univers local. En réalité, cette présence nouvelle et personnelle n'est qu'une transformation de l'associée pré-existante et moins personnelle du Fils dans son travail antérieur d'organisation physique de l'univers.

Tel est en quelques mots la narration d'une épopée prodigieuse, mais elle représente à peu près tout ce que l'on peut dire de ces opérations importantes. Elles sont instantanées, insondables, et incompréhensibles; le secret de leur technique et de leur processus réside au sein de la Trinité du Paradis. Nous ne sommes certains que d'une chose: la présence de l'Esprit dans l'univers local, à l'époque de la création ou de l'organisation purement physique, était incomplètement différenciée de l'esprit de l'Esprit Infini du Paradis. Au contraire, après que le Maître Esprit superviseur ait réapparu hors de l'embrassement des Dieux, et à la suite de l'éclair d'énergie spirituelle, la manifestation de l'Esprit Infini dans l'univers local se transforme soudain et complètement à la ressemblance du Maître Esprit qui était en liaison transmuante avec l'Esprit Infini. L'Esprit-Mère de l'univers local acquiert ainsi une nature personnelle teintée de celle du Maître Esprit du superunivers sous la juridiction astronomique duquel l'univers local est placé.

Cette présence personnalisée de l'Esprit Infini, l'Esprit-Mère Créatif de l'univers local, est connue dans Satania sous le nom de Divine Ministre (1). A toutes fins pratiques et pour tous les desseins spirituels, cette manifestation de la Déité est un être divin, une personne spirituelle. Elle est reconnue et considérée comme telle par le Fils Créateur. C'est par cette localisation et cette personnalisation de la Source-Centre Troisième dans notre univers local que l'Esprit a pu ensuite se soumettre si pleinement au Fils Créateur que l'on a pu dire à juste titre de ce Fils que « tous pouvoirs dans les cieux et sur terre lui ont été confiés.»

  (1) Dans le texte anglais, l'Esprit-Mère est toujours cité au féminin, et cette nuance apparait si importante qu'en violation apparente des règles grammaticales nous avons employé autant que possible le pronom Elle ou un adjectif féminin pour désigner l'Esprit-Mère. Les termes Esprit-Mère, Divine Ministre. Esprit Créatif, Présence locale de l'Esprit Infini, Fille de l'Esprit Infini sont synonyme et interchangeables.    

2. -- NATURE DE LA DIVINE MINISTRE

Après avoir subi une métamorphose personnelle notable à l'époque de la création de la vie, la Divine Ministre agit ensuite en tant que personne, et coopère d'une manière très personnelle avec le Fils Créateur pour établir les plans et diriger les vastes affaires de leur création locale. Au cours des âges qui précèdent l'effusion finale de Micaël, cette représentation de l'Esprit Infini peut même ne pas sembler entièrement personnelle à de nombreux types d'êtres de l'univers; mais après que le Fils Créateur ait été élevé à l'autorité suprême d'un Maître Fils, l'Esprit-Mère Créatif s'orne de tant de qualités nouvelles quelle est reconnue personnellement par tous les êtres qui la contactent.

Dès le début de son association avec le Fils Créateur, l'Esprit de l'Univers possède tous les attributs de l'Esprit Infini concernant le contrôle physique, y compris la pleine capacité d'antigravité. Quand l'Esprit de l'Univers a atteint son statut personnel, elle exerce dans l'univers local un contrôle de la gravité de pensée tout aussi plein et complet que le ferait l'Esprit Infini s'il était personnellement présent.

Dans chaque univers local, la Divine Ministre agit en concordance avec la nature et les caractéristiques inhérentes à l'Esprit Infini tel qu'il est incorporé dans l'un des Sept Maîtres Esprits du Paradis. Bien qu'il existe une uniformité de base dans le caractère de tous les Esprits d'Univers, il y a aussi une diversité de fonctions déterminée par celui des Sept Maîtres Esprits dont elle tire son origine. Ce différentiel d'origine explique pourquoi les Esprits-Mères des univers locaux emploient des techniques différentes dans les divers superunivers. Mais dans tous leurs attributs spirituels essentiels, ces Esprits sont identiques, également spirituels et entièrement divins, quelle que soit leur différenciation superuniverselle.

L'Esprit Créatif partage avec le Fils Créateur la responsabilité d'engendrer les créatures des mondes, et ne fait jamais défaut dans tous les efforts du Fils pour soutenir et conserver ces créations. La vie est fournie et maintenue par l'entremise de l'Esprit Créatif. « Tu envoies ton Esprit, et ils sont créés. Tu renouvelles la face de la terre. (2)»

  (2) Psaume CIV-30.

Dans la création d'un univers de créatures intelligentes, l'Esprit-Mère Créatif opère d'abord dans la sphère de perfection universelle où elle collabore avec le Fils pour engendrer la Radieuse Etoile du Matin. Ensuite, la descendance de l'Esprit se rapproche de plus en plus de l'ordre des êtres créés sur les planètes, de même que les Fils s'échelonnent vers le bas depuis les Melchizédeks jusqu'aux Fils Matériels qui prennent effectivement contact avec les mortels des royaumes. Dans l'évolution ultérieure des créatures mortelles, les Fils Porteurs de Vie fournissent le corps physique fabriqué avec les matériaux organisés existants du royaume, tandis que l'Esprit de l'Univers fournit le « souffle de vie.»

Sous beaucoup de rapports, le septième segment du grand univers est peut-être tardif dans son développement, mais ceux qui étudient profondément nos problèmes prévoient l'évolution d'une création extraordinairement bien équilibrée dans les âges à venir. Nous prédisons ce haut degré d'harmonie dans Orvonton parce que l'Esprit qui préside ce superunivers est le chef des Maîtres Esprits d'en haut, du fait qu'il est une intelligence spirituelle incorporant l'union équilibrée et la parfaite coordination des traits et du caractère des trois Déités éternelles. Nous sommes lents et arriérés par comparaison avec d'autres secteurs, mais nous pouvons certainement nous attendre à un développement transcendant et à un aboutissement sans précédent à un moment donné des âges éternels du futur.

3. -- LE FILS ET L'ESPRIT DANS LE TEMPS ET L'ESPACE

Ni le Fils Éternel ni l'Esprit Infini ne sont limités ou conditionnés par le temps ou l'espace, mais la plupart de leurs descendants le sont.

L'Esprit Infini imprègne tout l'espace et habite le cercle de l'éternité. Dans leurs contacts personnels avec les enfants du temps, les personnalités de l'Esprit Infini doivent cependant compter souvent avec le temps, mais moins avec l'espace. Beaucoup d'agents de la pensée sont indépendants de l'espace, mais subissent un retard dans le temps lorsqu'ils coordonnent plusieurs niveaux de la réalité universelle. Un Messager Solitaire est virtuellement indépendant de l'espace, sauf en ce sens qu'il lui faut effectivement du temps pour aller d'un endroit à un autre. Il existe d'autres entités similaires qui vous sont inconnues.

Dans ses prérogatives personnelles, un Esprit-Mère Créatif est totalement et entièrement indépendant de l'espace, mais non du temps. Ni aux sièges des systèmes ni à ceux des constellations on ne rencontre une présence personnelle spécialisée de l'Esprit de l'Univers. Cette entité est partout présente d'une manière égale et diffuse dans tout son univers. Elle est donc tout aussi littéralement et personnellement présente sur un monde que sur tous les autres.

C'est seulement quant à l'élément temps qu'un Esprit Créatif est toujours limité dans son ministère universel. Un Fils Créateur agit instantanément dans tout son univers, mais l'Esprit Créatif doit compter avec le temps dans le ministère de la pensée universelle, sauf si elle se prévaut consciemment et pour un but déterminé des prérogatives personnelles du Fils Universel. Dans la fonction de pur esprit, l'Esprit Créatif agit également sans dépendre du temps. Il en est de même dans sa collaboration avec la fonction mystérieuse de la réflectivité universelle.

Bien que le circuit de gravité spirituelle du Fils Éternel agisse indépendamment de l'espace et du temps, les fonctions des Fils Créateurs ne sont pas toutes exemptes des limitations de l'espace. A part les affaires des mondes évolutionnaires, les Fils Micaëls semblent capables d'opérer en restant relativement indépendants du temps. Un Fils Créateur n'est pas handicapé par le temps, mais il est conditionné par l'espace; il ne peut pas être à deux endroits en même temps. Micaël de Nébadon agit sans délai dans son propre univers, et pratiquement de même dans le superunivers par le jeu de la réflectivité. Il communique directement avec le Fils Éternel indépendamment du temps.

La Divine Ministre est l'assistante compréhensive du Fils Créateur et lui permet de vaincre et de compenser ses limitations inhérentes concernant l'espace; en effet, quand ces deux personnalités agissent en union administrative, elles sont pratiquement indépendantes du temps et de l'espace à l'intérieur des confins de leur création locale. On peut donc observer pratiquement dans tout un univers local que le Fils Créateur et l'Esprit Créatif opèrent indépendamment à la fois du temps et de l'espace, puisque chacun peut disposer de l'autre, qui est libéré soit de l'espace soit du temps.

Seuls les êtres absolus sont indépendants du temps et de l'espace au sens absolu. La majorité des subordonnés du Fils Éternel ou de l'Esprit Infini est dépendante à la fois du temps et de l'espace.

Lorsqu'un Esprit-Mère Créatif devient « consciente de l'espace », elle se prépare à reconnaître comme sien un « domaine d'espace » circonscrit, un royaume où elle sera libérée de l'espace par opposition avec tout le reste de l'espace qui la conditionnerait. On n'est libre de choisir et d'agir que dans le royaume de sa propre conscience

4. -- LES CIRCUITS DE L'UNIVERS LOCAL

Il y a trois circuits d'esprit distincts dans l'univers local de Nébadon.

     1. L'Esprit d'effusion du Fils Créateur, le Consolateur, l'Esprit de Vérité.
     2. Le circuit spirituel de la Divine Ministre, le Saint-Esprit.
     3. Le circuit de ministère intelligent, incluant les activités plus ou moins unifiées, mais fonctionnant diversement, des sept esprits-mentaux adjuvats.

Les Fils Créateurs sont doués d'un esprit de présence universelle analogue sur bien des points à celui des Sept Maîtres Esprits du Paradis. Il s'agit de l'Esprit de Vérité qu'un Fils d'effusion répand sur un monde après avoir été spirituellement attitré a régir cette sphère. Ce Consolateur effusé est la force spirituelle qui attire toujours les chercheurs de vérité vers Celui qui personnifie la vérité dans l'univers local. Cet esprit est un don inhérent au Fils Créateur, qui émerge de sa nature divine exactement de la même manière que les maîtres-circuits du grand univers dérivent de la présence personnelle des Déités du Paradis.

Le Fils Créateur peut aller et venir; sa présence personnelle peut se trouver dans l'univers local ou ailleurs; cela n'empêche pas l'Esprit de Vérité d'opérer tranquillement car, bien que sa présence divine dérive de la personnalité du Fils Créateur, il est fonctionnellement centré dans la personne de la Divine Ministre.

Celle-ci, l'Esprit-Mère de l'univers local, ne quitte jamais le siège de son univers. L'esprit du Fils Créateur peut opérer indépendamment de la présence personnelle du Fils, et cela se produit, mais il n'en est pas de même pour l'esprit personnel de la Mère. Si la présence personnelle de cette Divine Ministre était retirée de Salvington, son Saint-Esprit cesserait d'agir. Cette présence spirituelle semble fixée sur le monde-siège de l'univers, et c'est précisément cela qui permet à l'esprit du Fils Créateur de fonctionner indépendamment de l'endroit où se trouve le Fils. L'Esprit-Mère de l'Univers agit comme centre et foyer universel de l'Esprit de Vérité aussi bien que du Saint-Esprit, sa propre influence personnelle.

Le Fils-Père Créateur et l'Esprit-Mère Créatif contribuent tous deux à la dotation mentale des enfants de leur univers local, mais l'Esprit Créatif ne donne pas la pensée avant d'être elle-même douée de prérogatives personnelles.

Les ordres supérieurs de personnalités dans un univers local sont doués de l'archétype mental superuniversel du type adapté à cet univers local. Les ordres humains et subhumains de vie évolutionnaire sont doués des types spirituels adjuvats de service mental.

Les sept esprits-mentaux adjuvats sont la création de la Divine Ministre de l'univers local. Ces esprits-mentaux ont des caractères semblables mais des pouvoirs différents; ils participent tous à la nature de l'Esprit de l'Univers, bien qu'ils ne soient guère considérés comme des personnalités sauf par leur Mère Créatrice. Les sept adjuvats ont reçu les noms suivants: l'esprit de sagesse, l'esprit d'adoration ou de culte, l'esprit de conseil, l'esprit de connaissance, l'esprit de courage, l'esprit de compréhension, et l'esprit d'intuition (de perception rapide).

Tels sont les « sept esprits de Dieu, semblables à des lampes brûlant devant le trône » (3) que le prophète aperçut dans les symboles de la vision. Mais il ne vit pas les trônes des vingt-quatre sentinelles autour de ces sept esprits-mentaux adjuvats. Ce passage représente la confusion de deux présentations, l'une qui relève du siège de l'univers et l'autre de la capitale du système. Les trônes des vingt-quatre anciens se trouvent sur Jérusem, siège de votre système local de mondes habités.

  (3) Apocalypse IV-4 et 5.

Par contre, c'est au sujet de Salvington que Jean a écrit: « Et du trône partaient des éclairs, des tonnerres, et des voix » ) les télédiffusions de l'univers aux systèmes locaux. Il avait également aperçu les créatures assurant le contrôle goniométrique de l'univers local, les compas vivants du monde-siège. Dans Nébadon, ce contrôle orientateur est assuré par les quatre créatures contrôlantes de Salvington. Elles opèrent sur les courants universels et sont habilement assistées par l'esprit-mental qui agit le premier, l'adjuvat de l'intuition, l'esprit de « compréhension rapide.» La description de ces quatre créatures -- appelées bêtes dans l'Apocalypse -- a été lamentablement dénaturée. Elles sont d'une beauté sans parallèle et ont des formes exquises.

Les quatre points cardinaux sont universels et inhérents à la vie de Nébadon. Toutes les créatures vivantes possèdent des cellules corporelles qui sont sensibles et réactives aux courants orientateurs. Ces attributs des créatures sont reproduits en descendant de l'univers jusqu'aux planètes individuelles. Conjointement avec les forces magnétiques des mondes, ils activent des foules de corps microscopiques dans les organismes animaux, de telle sorte que les cellules orientatrices pointent toujours vers le Nord et le Sud. C'est ainsi que le sens de l'orientation est fixé pour toujours chez les êtres vivants de l'univers. L'humanité n'est pas totalement dépourvue de la possession consciente de ce sens. C'est à peu près à l'époque de ce récit que ces organes ont été observés pour la première fois sur Urantia.

5. -- LE MINISTÈRE DE L'ESPRIT

Jusqu'au moment de la septième effusion du Fils Créateur, la Divine Ministre coopère avec lui dans la formulation de la vie et la création de nouveaux ordres d'êtres. Ensuite, après son élévation à la pleine souveraineté de l'univers, elle continue à collaborer avec le Fils et l'esprit effusé du Fils dans la poursuite de l'oeuvre de ministère mondial et de progression planétaire.

Sur les mondes habités, l'Esprit-Mère entreprend le travail de progression évolutionnaire en commençant par les matériaux inanimés du royaume. Elle dote d'abord la vie végétale, puis les organismes animaux, puis les premiers ordres d'existence humaine. Chaque transmission suivante de vie contribue à développer davantage le potentiel évolutionnaire de la vie planétaire, depuis les stades initiaux et primitifs jusqu'à l'apparition de créatures douées de volonté. Ce travail de l'Esprit est en grande partie effectué par l'intermédiaire des sept esprits adjuvats, les esprits de promesse, les esprits-mentaux unificateurs et coordonnateurs des planètes évoluantes qui conduisent toujours et ensemble la race des hommes vers des idées plus hautes et des idéaux spirituels.

Les mortels ressentent pour la première fois le ministère de l'Esprit en conjonction avec la pensée lorsque l'organe mental purement animal des créatures évolutionnaires devient réceptif aux adjuvats d'adoration et de sagesse. Le ministère des sixième et septième adjuvats dénote que l'évolution mentale a franchi le seuil du ministère spirituel. Les penseurs qui travaillent dans l'adoration et la sagesse sont immédiatement inclus dans les circuits spirituels de la Divine Ministre.

Lorsque la pensée est ainsi douée du ministère du Saint-Esprit, elle possède l'aptitude de choisir (consciemment ou inconsciemment) la présence spirituelle du Père Universel -- l'Ajusteur de Pensée. Mais ce n'est pas avant qu'un Fils d'effusion ait libéré l'Esprit de Vérité, afin qu'il exerce son ministère auprès de tous les mortels, que tous les penseurs normaux sont automatiquement prêts à recevoir l'Ajusteur de Pensée. L'Esprit de Vérité travaille en union complète avec la présence du Saint-Esprit, l'esprit de la Divine Ministre. Cette double liaison spirituelle plane au-dessus des mondes, cherchant à enseigner la vérité et à éclairer spirituellement la pensée des hommes, à inspirer l'âme des créatures des races ascendantes, et à conduire toujours les peuples habitant les planètes évolutionnaires vers le but paradisiaque de leur destinée divine.

Bien que l'Esprit de Vérité soit répandu sur toute chair, cet esprit du Fils est à peu près entièrement limité dans ses fonctions et son pouvoir par la réceptivité personnelle des hommes à ce qui constitue la somme et la substance de la mission du Fils d'effusion. Le Saint-Esprit est en partie indépendant du comportement humain et partiellement conditionné par les décisions et la coopération de la volonté humaine. Néanmoins, le ministère du Saint-Esprit devient de plus en plus efficace pour sanctifier et spiritualiser la vie intérieure des mortels qui obéissent le plus complètement aux directives divines.

En tant qu'individus, vous ne possédez pas un fragment ou une entité séparée du Fils-Père Créateur ni de l'Esprit-Mère Créatif. Ces agents n'habitent pas et n'entrent pas en contact avec les centres mentaux de la pensée individuelle comme le font les Moniteurs de Mystère. Les Ajusteurs de Pensée sont des individualisations précises de la réalité pré-personnelle du Père Universel, habitant effectivement la pensée humaine comme partie intégrante de cette pensée, et ils travaillent toujours en parfaite harmonie avec les esprits conjugués du Fils Créateur et de l'Esprit Créatif.

La présence du Saint-Esprit de la Fille Universelle de l'Esprit Infini, celle de l'Esprit de Vérité du Fils Universel du Fils Éternel, et celle de l'Esprit Ajusteur du Père Paradisiaque chez un mortel évolutionnaire dénotent une symétrie de dotation et de ministère spirituels, et qualifient ce mortel pour assimiler consciemment le fait qu'il est fils de Dieu par la foi.

6. -- L'ESPRIT CHEZ L'HOMME

Lorsqu'une planète habitée avance dans son évolution et que ses habitants se spiritualisent de plus en plus, ces personnalités mûries peuvent recevoir des influences spirituelles additionnelles. A mesure que les mortels progressent en contrôle mental et en perception spirituelle, les multiples ministères spirituels fonctionnent d'une manière de mieux en mieux coordonnée; ils s'amalgament de plus en plus avec le superministère de la Trinité du Paradis.

Bien que la Divinité puisse être multiple dans ses manifestations, la Déité reste entière et toujours une dans l'expérience humaine. Le ministère spirituel auprès des hommes n'est pas non plus multiple. Indépendamment de leur pluralité d'origine, toutes les influences d'esprit fonctionnent comme une seule unité, et en vérité elles n'en forment qu'une, car elles sont le ministère spirituel de Dieu le Septuple auprès des créatures du grand univers. A mesure que ce ministère unificateur de l'esprit est de mieux en mieux apprécié et reçu par les créatures, il devient dans leur expérience le ministère de Dieu le Suprême.

Par une longue série d'échelons, l'Esprit divin descend des hauteurs de la gloire éternelle pour vous rencontrer tels que vous êtes et là où vous êtes, et pour embrasser l'âme d'origine mortelle dans une association d'amour par la foi. Il revient ensuite d'une manière sûre et certaine sur ses pas de descente, et ne s'arrête jamais avant que l'âme évolutionnaire ne soit élevée en sécurité aux hauteurs de félicité d'où l'esprit divin s'était d'abord mis en route pour sa mission de ministère et de miséricorde.

Les forces spirituelles recherchent et atteignent infailliblement leur propre niveau originel. Issues de l'Éternel, il est certain qu'elles y retourneront en ramenant avec elles tous les enfants du temps et de l'espace qui ont épousé les directives et les enseignements de l'Ajusteur intérieur, ceux qui sont véritablement « nés de l'Esprit »,les fils de Dieu par la foi.

L'Esprit divin est la source d'un ministère et d'un encouragement continuels pour les enfants des hommes. Votre pouvoir et votre réussite «dépendent de sa miséricorde, par le renouvellement de l'Esprit.» La vie spirituelle, comme l'énergie physique, se consume. L'effort spirituel aboutit à un épuisement spirituel relatif. Toute l'expérience ascendante est réelle aussi bien que spirituelle. C'est donc en vérité qu'il est écrit: C'est « l'Esprit qui vivifie » et « l'Esprit donne la vie.»

Même dans les doctrines religieuses les plus élevées, la théorie morte est impuissante à transformer le caractère humain ou à commander le comportement mortel. Le monde a aujourd'hui besoin de la vérité que votre Maître de jadis a proclamée: « Non pas seulement en paroles, mais aussi en puissance et dans le Saint-Esprit.» Le germe de la vérité théorique est inerte et les concepts moraux les plus élevés sont sans effet, à moins que l'Esprit divin ne souffle sur les formes de vérité et ne vivifie la droiture.

Ceux qui ont reçu et reconnu l'intimité de Dieu sont nés de l'Esprit. « Vous êtes le temple de Dieu, et l'esprit de Dieu habite en vous.» Il ne suffit pas que cet esprit soit répandu sur vous; il faut que l'Esprit divin domine et contrôle toutes les phases de l'expérience humaine.

C'est la présence de l'Esprit divin, l'eau vive, qui empêche la soif dévorante du mécontentement des mortels et l'indicible faim de la pensée humaine non spiritualisée. Les êtres mus par l'Esprit « n'auront jamais soif, car cette eau spirituelle sera chez eux une source de satisfaction jaillissant jusque dans la vie éternelle» (4) Les âmes ainsi arrosées divinement ne dépendent presque plus de l'ambiance matérielle pour la joie de vivre et les satisfactions de l'existence terrestre. Elles sont spirituellement illuminées et rafraîchies, moralement renforcées et douées.

  (4) Jean IV-14.

Chez tout mortel il existe une double nature: l'héritage des tendances animales et l'impulsion élevée des dons spirituels. Durant votre courte vie sur Urantia, il est rare que ces deux incitations différentes et opposées soient pleinement conciliées; il n'est guère possible de les harmoniser et de les unifier. Mais durant toute votre vie, l'Esprit conjugué s'efforce toujours de vous aider à soumettre de plus en plus la chair aux directives de l'Esprit. Il faut bien que vous viviez votre vie matérielle, et vous ne pouvez échapper aux nécessités du corps mais, dans vos desseins et vos idéaux, vous avez le pouvoir de soumettre de plus en plus la nature animale à la maîtrise de l'Esprit. Il existe véritablement en vous une conspiration de forces spirituelles, une confédération de pouvoirs divins, dont le but exclusif consiste à vous délivrer définitivement des liens matériels et des handicaps finis.

Tout ce ministère a pour but « que votre pouvoir soit renforcé par Son esprit dans l'homme intérieur.» Tout cela ne représente que les étapes préliminaires pour aboutir finalement à la perfection de foi et de service, à l'expérience où vous serez « remplis de la plénitude de Dieu, car tous ceux qui sont conduits par l'esprit de Dieu sont fils de Dieu.»

L'Esprit ne contraint jamais, il ne fait que guider. Si vous êtes un bon élève, si vous voulez atteindre les niveaux de l'esprit et les hauteurs divines, si vous désirez sincèrement arriver au but éternel, alors l'Esprit divin vous guidera doucement et délicieusement sur le sentier de la filiation et du progrès spirituel. Chaque étape doit être franchie de bonne grâce, avec une coopération intelligente et gaie. La domination de l'Esprit n'est jamais entachée de coercition ni compromise par contrainte.

Quand cette vie de gouverne spirituelle est librement et intelligemment acceptée, une conscience positive de contact divin et l'assurance d'une communion spirituelle se développent graduellement dans la pensée humaine. Tôt ou tard « l'Esprit rend témoignage avec votre esprit (l'Ajusteur) que vous êtes un enfant de Dieu.» (5) Votre propre Ajusteur de Pensée vous a déjà indiqué votre parenté avec Dieu, et les Ecritures confirment que l'Esprit rend témoignage « avec votre esprit » et non « à votre esprit.»

  (5) Romains VIII-16.

La conscience de la domination d'une vie humaine par l'esprit est bientôt accompagnée par une démonstration croissante des caractéristiques de l'Esprit dans les réactions vitales du mortel ainsi guidé par l'esprit, « car les fruits de l'esprit sont l'amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la fidélité, la douceur, et la tempérance » (6). Bien qu'ils foulent encore les humbles sentiers du travail pénible et qu'ils accomplissent avec la foi humaine les devoirs de leur mission terrestre, les mortels ainsi guidés par l'esprit et divinement éclairés ont déjà commencé à discerner les lumières de la vie éternelle qui miroitent sur les rives lointaines d'un autre monde. Ils ont déjà commencé à comprendre la réalité de cette vérité inspirante et encourageante que « le royaume de Dieu n'est pas viande et boisson, mais droiture, paix, et joie dans l'Esprit Saint » (7). Au cours de toute épreuve et en présence de toute privation, les âmes nées d'esprit sont soutenues par l'espoir qui transcende toute crainte, parce que l'amour de Dieu est largement répandu dans tous les coeurs par la présence de l'Esprit divin.

  (6) Épître aux Galates V-22.
  (7) Épître aux Romains XIV-17.

7. -- L'ESPRIT ET LA CHAIR

La chair, la nature inhérente dérivée des races d'origine animale, ne porte pas naturellement les fruits de l'Esprit divin. Quand la nature mortelle a été rehaussée par l'addition de la nature des Fils Matériels de Dieu, comme les races d'Urantia furent améliorées dans une certaine mesure par l'effusion d'Adam, alors la voie est mieux préparée pour permettre à l'Esprit de Vérité de coopérer avec l'Ajusteur intérieur en vue de produire la magnifique récolte des fruits spirituels du caractère. Si vous ne rejetez pas cet esprit, et même s'il vous faut l'éternité pour remplir votre mission, « il vous mènera à toute vérité.»

Les mortels évolutionnaires habitant des mondes normaux de progrès spirituel ne subissent pas les conflits aigus entre l'esprit et la chair qui caractérisent les races actuelles d'Urantia. Toutefois, même sur les planètes les plus idéales, l'homme pré-adamique doit fournir des efforts positifs pour s'élever du plan purement animal d'existence aux niveaux successifs de significations intellectuelles croissantes et de valeurs spirituelles supérieures.

Les mortels d'un monde normal ne subissent pas de guerre constante entre leur nature physique et leur nature spirituelle. Ils sont confrontés avec la nécessité de sortir du niveau animal d'existence en se hissant aux plans supérieurs de vie spirituelle, mais cette ascension ressemble à un entraînement éducatif quand on le compare aux intenses conflits des mortels d'Urantia dans ce domaine de divergence entre la nature matérielle et la nature spirituelle.

Dans cette tâche d'aboutissement spirituel progressif sur leur planète, les peuples d'Urantia subissent les conséquences d'une double privation de secours. L'insurrection de Caligastia précipita le monde dans une confusion générale et déroba à toutes les générations suivantes l'assistance morale qu'une société bien ordonnée leur aurait fournie. Mais l'échec d'Adam fut encore plus désastreux, en ce sens qu'il priva les races du type supérieur de nature physique qui eût été mieux harmonisé avec leurs aspirations spirituelles.

Les mortels d'Urantia sont forcés de subir cette lutte prononcée entre l'esprit et la chair, parce que leurs lointains ancêtres ne furent pas assez complètement adamisés par l'effusion édénique. Le plan divin avait prévu que les races humaines auraient une nature physique plus spontanément sensible à l'esprit.

Nonobstant ce double désastre pour la nature des hommes et leur entourage, les mortels d'aujourd'hui ressentiraient moins cette guerre apparente entre l'esprit et la chair s'ils voulaient pénétrer le royaume de l'esprit. Là, dans le service éclairé et libérateur d'une dévotion sincère à faire la volonté du Père qui est aux cieux, les fils de Dieu par la foi jouissent d'une délivrance relative de la servitude de la chair. Jésus a montré à l'humanité mortelle la nouvelle manière de vivre par laquelle les êtres humains peuvent échapper dans une très grande mesure aux désastreuses conséquences de la rébellion de Caligastia et compenser fort efficacement les frustrations résultant de l'échec d'Adam. « L'esprit de la vie du Christ Jésus nous a libérés de la loi de la vie animale et des tentations du mal et du péché.» « La victoire qui triomphe de la chair, c'est votre foi. (8) »

  (8) Première Épître de Jean V-4.

Les hommes et les femmes connaissant Dieu et nés de l'Esprit n'éprouvent pas de conflit plus intense avec leur nature mortelle que les habitants des mondes les plus normaux, les planètes qui n'ont jamais été souillées par le péché ni touchées par la rébellion. Les fils par la foi travaillent sur des niveaux intellectuels et sur des plans spirituels très au-dessus des conflits produits par des désirs physiques effrénés ou anormaux. Les besoins normaux d'un être animal et les appétits et impulsions naturels de sa nature physique ne sont pas en conflit avec les aboutissements spirituels même les plus élevés, excepté dans la pensée des personnes ignorantes, mal renseignées, ou égocentriques à l'excès.

Après être partis sur la route de la vie éternelle, après avoir accepté votre mission et reçu vos ordres pour progresser, ne craignez pas les dangers du manque de mémoire des hommes et de l'inconstance des mortels, ne vous laissez pas troubler par des craintes d'échecs ou des confusions déroutantes, ne chancelez pas et ne mettez en doute ni votre statut ni votre standing, car à toutes les heures sombres et à tous les carrefours de la lutte pour le progrès, l'Esprit de Vérité parlera toujours et vous dira « Voilà le chemin.»

[Présenté par un Puissant Messager affecté en service temporaire sur Urantia.]

1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS

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Category: 1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS
Created: 01 December 2025

mistral

La première partie du Livre d’Urantia, intitulée « L’Univers central et les superunivers », explore principalement la nature de Dieu, la réalité du Paradis, et l’organisation de l’univers.

Voici ses grands thèmes :

  • La nature de Dieu : Dieu y est présenté comme une personnalité absolue d’amour, architecte du temps et de l’espace, résidant au centre de l’univers sur le Paradis, un lieu à la fois central et hors de l’espace-temps.
  • La Déité et la Trinité : Cette partie décrit la Trinité du Paradis (Père Universel, Fils Éternel, Esprit Infini) et leurs relations avec l’univers et chaque individu.
  • La réalité du Paradis : Le Paradis est décrit comme une île éternelle, le foyer de Dieu et le centre absolu de toute création.
  • L’organisation de l’univers : Elle détaille la structure des univers (central, superunivers, univers locaux) et le rôle des différentes personnalités célestes dans leur administration.

Cette première partie pose les bases métaphysiques et cosmiques du reste du livre, en insistant sur l’unité, la perfection et l’amour divin comme fondements de toute existence

 

 

2. La nature de Dieu

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Category: 1. L'UNIVERS CENTRAL ET LES SUPERUNIVERS
Created: 30 November 2025

LA NATURE DE DIEU

DANS la mesure où le concept humain le plus élevé possible de Dieu est contenu dans l'idée et l'idéal humains d'une personnalité primordiale et infinie, il est permis et il pourrait être utile d'étudier certaines caractéristiques de la nature divine qui constituent le caractère de la Déité. Le meilleur moyen de comprendre la nature de Dieu est la révélation du Père telle que Micaël de Nébadon l'a développée dans ses multiples enseignements et sa magnifique vie humaine dans la chair. L'homme peut aussi mieux comprendre la nature divine s'il se considère comme un enfant de Dieu, et s'il lève les yeux vers le Créateur du Paradis comme vers un vrai Père spirituel.

On peut étudier la nature de Dieu dans une révélation d'idées suprême, on peut envisager le caractère divin comme un portrait d'idéaux célestes, mais on trouve la révélation la plus illuminante et la plus spirituellement édifiante de la nature divine en comprenant la vie religieuse de Jésus de Nazareth avant et après qu'il eut atteint la pleine conscience de sa divinité. Si l'on prend pour arrière-plan de la révélation de Dieu à l'homme la vie incarnée de Micaël, on peut essayer de formuler en symboles verbaux humains certaines idées et certains idéaux concernant la nature divine. Cela pourrait contribuer à éclairer davantage et à unifier le concept humain de la nature et du caractère de la personnalité du Père Universel.

Dans tous nos efforts pour amplifier et spiritualiser le concept humain de Dieu, nous sommes extraordinairement handicapés par la capacité limitée de la pensée humaine. Nous souffrons également d'un sérieux handicap dans l'exécution de notre mission du fait des limitations du langage et de la pauvreté des matériaux utilisables pour donner des exemples ou des comparaisons. Cela nous gêne dans nos efforts pour décrire les valeurs divines et présenter les significations spirituelles à la pensée finie et mortelle des hommes. Toutes nos tentatives pour élargir le concept de Dieu seraient à peu près futiles si la pensée humaine n'était pas habitée dans son for intérieur par l'Ajusteur effusé par le Père Universel, et si elle n'était imbue de l'Esprit de Vérité du Fils Créateur. Comptant donc sur la présence de ces esprits divins dans le coeur de l'homme pour m'aider à élargir le concept de Dieu j'entreprends allègrement ma tâche et je vais m'efforcer de dépeindre plus complètement la nature de Dieu à la pensée humaine.

1. -- L'INFINITÉ DE DIEU

« Touchant l'Infini, nous ne pouvons le découvrir. Les empreintes divines ne sont pas connues.» « L'entendement de Dieu est infini et sa grandeur est inscrutable.» La lumière aveuglante de la présence du Père est telle, que pour ses créatures inférieures il paraît « habiter dans d'épaisses ténèbres.» Non seulement ses pensées et ses plans sont impénétrables, mais « il fait d'innombrables choses grandes et merveilleuses.» « Dieu est grand. Nous ne le comprenons pas, et nous ne pouvons pas évaluer le nombre de ses années.» «Dieu habitera-t-il vraiment la terre? Voici, le ciel (l'univers) et le ciel des cieux (l'univers des univers) ne peuvent le contenir (1).» « Ses jugements sont insondables et ses moyens indécouvrables.»

  (1) 1 Rois VIII-27 ; 2 Chroniques II-6 et VI-18

« Il n'y a qu'un seul Dieu, le Père Infini, qui est aussi un Créateur fidèle.» « Le divin Créateur est également le Dispensateur Universel, la source et la destinée des âmes. Il est l'Ame Suprême, la Pensée Primordiale, et l'Esprit illimité de toute la création.» « Le Grand Contrôleur ne fait pas d'erreurs. Il resplendit de majesté et de gloire.» « Le Dieu Créateur est entièrement dépourvu de crainte et d'inimitié,. Il est immortel, éternel, existant par soi, divin, et bienfaisant.» « Combien et beau, combien profond et insondable est l'Ancêtre céleste de toutes choses.» « L'Infini est d'autant plus excellent qu'il se communique aux hommes. Il est le commencement et la fin, le Père de tout dessein bon et parfait.» « Avec Dieu, toutes choses sont possible)les. L'éternel Créateur est la cause des causes.»

Bien que la personnalité éternelle et universelle du Père se manifeste par une infinité de prodiges, il est inconditionnellement conscient de sa propre infinité et de son éternité. De même, il connaît pleinement sa perfection et son pouvoir. En dehors de ses divins coordonnés, il est le seul être dans l'univers qui sache s'évaluer lui-même de façon parfaite, appropriée, et complète.

Le Père fait constamment et infailliblement face aux besoins résultant des variations qui sont exigées de lui à mesure que des changements s'effectuent de temps à autre dans diverses sections de son maître-univers. Le grand Dieu se connaît et se comprend. Il est infiniment conscient de tous ses attributs primordiaux de perfection. Dieu n'est ni un accident cosmique ni un expérimentateur d'univers. Les Souverains des Univers peuvent s'engager dans des aventures. Les Pères des Constellations peuvent faire des expériences. Les chefs des systèmes de mondes peuvent s'entraîner. Mais le Père Universel voit la fin depuis le commencement. Son plan divin et son dessein éternel embrassent et comprennent effectivement toutes les expériences et aventures de tous ses subordonnés dans tous les mondes, systèmes, et constellations de tous les univers de ses vastes domaines.

Rien n'est nouveau pour Dieu, et nul événement cosmique n'arrive par surprise. Dieu habite le cercle de l'éternité. Ses jours n'ont ni commencement ni fin. Pour Dieu, il n'y a ni passé, ni présent, ni futur. La totalité du temps est présente à tout instant. Il est le grand et seul JE SUIS.

Le Père Universel est infini dans tous ses attributs, d'une manière absolue et inconditionnelle. Ce fait en lui-même le coupe de toute communication personnelle directe avec des êtres matériels finis et d'autres intelligences inférieures créées.

Les contacts et les communications avec les multiples créatures nécessitent donc des dispositifs qui ont été classés en trois catégories.

Premièrement, la personnalité des Fils Paradisiaques de Dieu. Bien que parfaits en divinité, ils participent souvent à la chair et au sang mêmes des races planétaires, devenant l'un de vous et un avec vous. C'est ainsi que Dieu devient pour ainsi dire homme, comme cela est arrivé dans l'effusion de Micaël, qui fut appelé alternativement Fils de Dieu et Fils de l'Homme.

Deuxièmement, il y a les personnalités de l'Esprit Infini, les divers ordres d'armées séraphiques et d'autres intelligences célestes qui approchent les êtres matériels d'humble origine, les secourent, et les servent de tant de manières.

Troisièmement, il y a les Moniteurs impersonnels de Mystère, les Ajusteurs de Pensée, le don réel du grand Dieu lui-même, envoyés pour habiter des humains comme ceux d'Urantia, et cela sans avertissement ni explication. Depuis les altitudes de gloire, ils descendent en profusion intarissable pour honorer et habiter l'humble pensée des mortels qui possèdent en fait ou en potentiel la capacité d'être conscients de Dieu.

De cette manière et de beaucoup d'autres, par des moyens qui vos sont inconnus et dépassent entièrement la compréhension finie, le Père du Paradis rabaisse volontairement son infinité avec amour, la modifie, la dilue, et l'atténue en vue de pouvoir se rapprocher de la pensée finie de ses enfants créés. Ainsi, par d'une série de répartitions de personnalités de moins en moins absolues, le Père Infini peut jouir d'un contact étroit avec les diverses intelligences des nombreux royaumes de son vaste univers.

Tout ceci, il l'a fait, il le fait, et il continuera indéfiniment à le faire, sans porter le moins du monde atteinte au fait et à la réalité de son infinité, de son éternité, et de sa primauté. Toutes ces choses sont absolument vraies malgré la difficulté de les comprendre, malgré le mystère où elles sont ensevelies, et malgré l'impossibilité pour des créatures semblables aux habitants d'Urantia de les saisir pleinement.

Le Père Premier est infini dans ses plans et éternel dans ses desseins. Il y a donc impossibilité inhérente chez tout être fini de jamais saisir ou comprendre dans leur plénitude les plans et desseins divins. L'homme mortel ne peut entrevoir les buts du Père que çà et là, de temps à autre, à mesure qu'ils sont révélés en rapport avec l'exécution du plan d'ascension des créatures sur ses niveaux successifs de progression dans l'univers. Bien que l'homme ne puisse-faire le tour de ce que signifie l'infinité, il est tout à fait certain que le Père Infini comprend pleinement et enveloppe d'amour la nature finie de tous ses enfants dans tous les univers.

Le Père partage la divinité et l'éternité avec un grand nombre d'êtres supérieurs du Paradis, mais nous nous demandons s'il partage pleinement l'infinité, et la primauté universelle qu'elle comporte, avec d'autres que ses associés coordonnés de la Trinité du Paradis. L'infinité de la personnalité doit nécessairement englober tout caractère fini de la personnalité; d'où la vérité --d'une vérité littérale -- de l'enseignement proclamant « qu'en Lui nous vivons, nous nous mouvons, et nous avons notre existence.» Le fragment de pure Déité du Père Universel qui habite l'homme mortel est d'une partie de l'infinité de la Source-Centre Première, le Père des Pères.

2. -- PERFECTION ÉTERNELLE DU PÈRE

Même vos anciens prophètes comprenaient l'éternelle nature circulaire, sans commencement ni fin, du Père Universel. Dieu est littéralement et éternellement présent dans son univers des univers. Il habite le moment présent avec toute sa majesté absolue et son éternelle grandeur. « Le Père a la vie en lui-même, et cette vie est la vie éternelle.» Tout au long de l'éternité des âges, ce fut le Père « qui donne la vie à tous.» Il y a perfection infinie dans l'intégrité divine. « Je suis le Seigneur, je ne change pas.» Notre connaissance de l'univers des univers révèle non seulement qu'il est le Père des lumières, mais aussi que dans sa conduite des affaires interplanétaires « il n'y a ni variation ni ombre de changement.» « Il proclame la fin depuis le commencement.» Il dit: « Mon avis subsistera. J'accomplirai tout ce qui me plaît selon le dessein éternel que j'ai établi dans mon Fils. (1) » Ainsi, les plans et desseins de la Source-Centre Première sont comme elle-même éternels, parfaits, et invariants pour toujours.

Il y a plénitude finale et parfaite dans les commandements du Père. «Tout ce que Dieu fait subsistera toujours. Rien ne peut y être ajouté et rien ne peut en être retranché.» Le Père Universel ne revient pas sur ses desseins originels de sagesse et de perfection. Ses plans sont fermes, ses avis sont immuables, en même temps que ses actes sont divins et infaillibles. « Mille ans à sa vue sont comme le jour d'hier quand il est passé et comme d'une veille dans la nuit. (2) » La perfection de la divinité et la grandeur de l'éternité sont pour toujours impossibles à saisir pleinement par la pensée circonscrite des mortels.

  (1) Éphésiens III-11  
  (2) Psaume XC-4

Les réactions d'un Dieu immuable dans l'exécution de son dessein éternel peuvent paraître varier selon le comportement changeant et les pensées mouvantes des intelligences qu'il a créées. Autrement dit, ces réactions peuvent varier en apparence et superficiellement. Mais sous la surface et au-dessous de toute manifestation extérieure, le dessein invariant, le plan perpétuel de l'éternel Dieu, reste toujours présent.

Dans les univers extérieurs, il faut bien que la perfection soit un terme relatif, mais dans l'univers central et spécialement au Paradis, la perfection est indivise. Dans certaines phases, elle est même absolue. Les manifestations de la Trinité varient le spectacle de la perfection divine, mais sans atténuer cette perfection.

La perfection primordiale de Dieu ne consiste pas en d'une justice présumée, mais plutôt en la perfection inhérente à la bonté de sa nature divine. Dieu est final, complet et parfait. Rien ne manque à la beauté et à la perfection de son caractère droit. Tout l'agencement des existences vivantes sur les mondes de l'espace est axé sur le dessein divin d'élever les créatures douées de volonté jusqu'à une haute destinée, celle de partager par expérience la perfection du Paradis du Père. Dieu n'est ni centré sur soi ni contents en soi. Il ne cesse jamais de s'effuser sur toutes les créatures conscientes d'elles-mêmes dans le vaste univers des univers.

Dieu est éternellement et infiniment parfait. Il ne peut connaître l'imperfection sous forme d'expérience propre, mais il partage la conscience expérimentale de toutes les imperfections chez toutes les créatures qui luttent dans les univers évolutionnaires de tous les Fils Créateurs du Paradis. Le contact personnel et libérateur du Dieu de perfection domine le coeur et imbrique dans son circuit la nature de tous les mortels qui se sont élevés jusqu'au niveau universel de discernement moral. De cette manière, aussi bien que par les contacts de sa présence divine, le Père Universel participe effectivement aux expériences que tous les êtres moraux de l'univers font avec l'immaturité et l'imperfection au long de leur carrière évolutionnaire.

Les limitations humaines, le mal potentiel, ne font pas partie de la nature divine. Mais l'expérience mortelle avec le mal et toutes les relations humaines avec lui font certainement partie chez Dieu d'une conception de soi toujours plus poussée quant à son union avec les enfants du temps les êtres doués de responsabilité morale qui ont été créés ou développés par chacun des Fils Créateurs sortant du Paradis.

3. -- JUSTICE ET DROITURE

Dieu est droit, et par conséquent il est juste. « Le Seigneur est droit dans toutes ses voies.» « Je n'ai pas fait sans cause tout ce que j'ai fait, dit le Seigneur.» « Les jugements du Seigneur sont entièrement vrais et droits.» La justice du Père Universel ne peut être influencée par les actes et les accomplissements de ses créatures, « car il n'y a pas d'iniquité chez le Seigneur notre Dieu, ni acception de personnes, ni acceptation de cadeaux.»

Combien il est futile et puéril d'en appeler à un tel Dieu pour qu'il modifie ses décrets immuables en vue de nous éviter les justes conséquences opératoires de ses sages lois naturelles et de ses justes commandements spirituels. « Ne vous y trompez pas. On ne se moque pas de Dieu, car ce qu'un homme sème, cela aussi il le récoltera. (1) » Même lorsque cette justice fait récolter la moisson des mauvaises actions, elle est véritable, mais elle est toujours tempérée de miséricorde. La sagesse infinie est l'arbitre éternel qui détermine les proportions de justice et de miséricorde qui seront appliquées dans des circonstances données. La plus grande punition (qui est en réalité d'une conséquence inévitable) pour les infractions à la loi et d'une rébellion délibérée contre le gouvernement de Dieu est la perte d'existence en tant que sujet individuel de ce gouvernement. Le résultat final du péché délibéré est l'annihilation. En dernière analyses les individus qui se sont identifiés au péché se sont détruits eux-mêmes en devenant tout à fait irréels pour avoir embrassé l'iniquité. Toutefois, la disparition effective de ces créatures est toujours retardée jusqu'à ce que l'ordre de justice établi et courant dans l'univers intéressé ait été pleinement observé.

  (1) Galates VI-7  

La cessation d'existence est habituellement décrétée lors du jugement du royaume ou des royaumes, qui a lieu à une époque de dispensation. Sur un monde comme Urantia, elle a lieu à la fin d'une dispensation planétaire. A de tels moments, la cessation d'existence peut être décrétée par l'action coordonnée de tous les tribunaux de juridiction allant du conseil planétaire, en passant par les cours du Fils Créateur, jusqu'aux tribunaux de jugement des Anciens des Jours. Le commandement de dissolution part des cours supérieures du superunivers à la suite d'une confirmation ininterrompue de l'accusation provenant de la sphère de résidence du délinquant. Alors, quand la sentence d'extinction a été confirmée en haut lieu, l'exécution a lieu par un acte direct des juges qui résident au siège du superunivers et qui opèrent de là.

Lorsque cette sentence est définitivement confirmée, l'être identifié au péché devient instantanément comme s'il n'avait pas existé. Un tel sort ne comporte pas de résurrection, il est perpétuel et éternel. Les facteurs énergétiques vivants de l'identité se dissolvent, par les transformations du temps et les métamorphoses de l'espace, dans les potentiels cosmiques d'où ils avaient jadis émergé. La personnalité de l'être inique se trouve privée d'un véhicule vital continu parce que cette créature a manqué de faire les choix et de prendre les décisions finales qui lui auraient assuré la vie éternelle. Quand la pensée associée s'est continuellement adonnée au péché au point d'en arriver à d'une identification complète de soi avec l'iniquité, alors, après cessation de la vie et dissolution cosmique, cette personnalité isolée est absorbée dans la super-âme de la création et devient d'une fraction de l'expérience évolutionnaire de l'Etre Suprême. Jamais plus elle n'apparaît comme d'une personnalité. Son identité devient comme si elle n'avait jamais été. S'il s'agit d'une personnalité habitée par un Ajusteur, les valeurs spirituelles d'expérience survivent dans la réalité continue de l'Ajusteur.

Lors de toute contestation dans l'univers entre des niveaux effectifs de réalité, la personnalité du niveau supérieur finit par triompher de celle du niveau inférieur. Ce résultat inévitable des controverses d'univers est inhérent au fait que la divinité de qualité égale le degré de réalité ou d'actualité de toute créature douée de volonté. Le mal non dilué, l'erreur complète, le péché volontaire, et l'iniquité sans mélange conduisent de manière inhérente et automatique au suicide. De telles irréalités cosmiques ne peuvent survivre dans l'univers qu'en raison d'une miséricordieuse tolérance provisoire, en attendant que les mécanismes des tribunaux universels de jugement en droiture aient opéré en fixant ce qui est juste et en découvrant ce qui est équitable.

Le rôle des Fils Créateurs dans les univers locaux consiste à créer et à spiritualiser. Ces Fils se consacrent à exécuter effectivement le plan paradisiaque d'ascension progressive des mortels, à réhabiliter les rebelles et les penseurs à idées fausses. Mais lorsque tous ces efforts affectueux ont été définitivement rejetés, le décret final de dissolution est exécuté par des forces agissant sous la juridiction des Anciens des Jours.

4. -- LA MISÉRICORDE DIVINE

La miséricorde est simplement la justice, tempérée par la sagesse issue d'une parfaite connaissance. Elle reconnaît pleinement les faiblesses naturelles et les handicaps résultant de l'ambiance où vivent les créatures finies. « Notre Dieu est plein de compassion, faisant grâce, lent à la colère, et prodigue de miséricorde.» C'est pourquoi « quiconque fera appel au Seigneur sera sauvé, car il pardonnera abondamment.» « La miséricorde du Seigneur va d'éternité en éternité.» Oui, « sa miséricorde subsistes à toujours.» « Je suis le Seigneur qui pratique la bonté, le jugement, et la droiture sur terre, car en ces choses je prends plaisir.» « Je n'afflige pas spontanément et ne chagrine pas les enfants des hommes », car je suis « le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation.»

Dieu est spontanément bienveillant, compatissant par nature, et perpétuellement miséricordieux. Il n'est jamais nécessaire de faire appel à d'une influence pour obtenir sa bonté. Le besoin des créatures est entièrement suffisant pour donner libre cours à sa tendre miséricorde et à sa grâce salvatrice. Puisque Dieu sait tout ce qui concerne ses enfants, il lui est facile de pardonner. Mieux un homme comprend ses prochains, plus il lui est facile de leur pardonner, et même de les aimer.

Seul le discernement d'une sagesse infinie permet à un Dieu de droiture de procurer en même temps la justice et la miséricorde dans n'importe quelle situation de l'univers. Le Père céleste n'est jamais déchiré par des conflits de comportement envers les enfants de son univers. Dieu n'est jamais victime d'antagonismes dans sa manière de voir. L'omniscience de Dieu dirige infailliblement son libre arbitre dans le choix de sa conduite dans l'univers pour satisfaire parfaitement, simultanément, et également les exigences de tous ses divins attributs et les qualités infinies de son éternelle nature.

La miséricorde est la progéniture naturelle et inévitable de la bonté et de l'amour. Il serait impossible à la bonne nature d'un Père aimant de refuser son sage ministère de miséricorde à un groupe quelconque de ses enfants dans l'univers. L'éternelle justice et la divine miséricorde réunies constituent ce qu'on appellerait l'équité dans l'expérience humaine.

La miséricorde divine représente d'une technique d'équité pour ajuster les niveaux de perfection et d'imperfection de l'univers. La miséricorde est la justice de la Suprématies adaptée aux situations évoluantes du monde fini, la droiture de l'éternité modifiée pour faire face aux intérêts supérieurs et au bonheur universel des enfants du temps. La miséricorde n'est pas d'une violation de la justice, mais plutôt d'une interprétation compréhensive des exigences de la justice suprême lorsqu'elle est appliquée en équité aux êtres spirituels subordonnés et aux créatures matérielles de l'univers évolutionnaire. La miséricorde est la justice de la Trinité du Paradis, appliquée avec sagesse et amour aux multiples intelligences créées dans l'espace-temps, telle que cette justice est formulée par la sagesse divine, et déterminée par la pensée omnisciente et le libre arbitre souverain du Père Universel et de ses Créateurs associés.

5. -- L'AMOUR DE DIEU

« Dieu est amour.» Son unique comportement personnel vis-à-vis des affaires de l'univers est donc toujours d'une réaction d'affection divine. Le Père nous aime suffisamment pour nous conférer sa vie. « Il fait lever son soleil sur les méchants et les bons, et envoie sa pluie sur les justes et les injustes.»

Il est faux de croire que Dieu soit amené à aimer ses enfants à cause des sacrifices de ses Fils ou de l'intercession de ses créatures subordonnées, «car le Père lui-même vous aime.» C'est par suite de cette affection paternelle que Dieu envoie les merveilleux Ajusteurs habiter la pensée des hommes. L'amour de Dieu est universel. « Quiconque le veut peut venir.» Il voudrait « voir tous les hommes sauvés par la connaissance de la vérité.» « Il ne désire pas qu'aucun d'eux périsse.»

Les Créateurs représentent la toute première tentative pour sauver l'homme des résultats désastreux de ses folles transgressions des lois divines. Par nature, l'amour de Dieu est d'une affection paternelle. Donc parfois « il nous châtie pour notre propre profit, afin que nous puissions participer à sa sainteté.» Même au cours de vos cuisantes épreuves, rappelez-vous que « dans toutes nos afflictions il est affligé avec nous.»

Dieu est divinement bienveillant pour les pécheurs. Lorsque des rebelles reviennent à la droiture, ils sont reçus avec miséricorde, « car notre Dieu pardonnera abondamment.» « Je suis celui qui efface votre transgression par égard pour moi-même, et je ne me rappellerai pas vos péchés.» « Voyez quel genre d'amour le Père nous a accordé pour que nous soyons appelés les fils de Dieu.»

Après tout, la plus grande preuve de la bonté de Dieu et la raison suprême pour l'aimer est le don du Père qui habite en nous -- l'Ajusteur qui attend si patiemment l'heure où lui et vous ne ferez qu'un pour l'éternité. Bien que vous ne puissiez trouver Dieu par d'une enquête, si vous voulez vous soumettre aux directives de l'esprit intérieur, vous serez infailliblement guidés pas à pas, vie 'après vie, à travers les univers et les âges successifs, jusqu'à ce que vous finissiez par vous trouver en présence de la personnalité paradisiaque du Père Universel.

Combien vous êtes peu raisonnables de ne pas adorer Dieu parce que les limitations de la nature humaine et les handicaps de votre création matérielle vous empêchent de le voir. Entre vous et Dieu, il y a une prodigieuse distance d'espace physique à franchir. Il existe également un grand abîme de différences spirituelles qu'il faut combler. Mais nonobstant tout ce qui vous sépare physiquement et spirituellement de la présence personnelle de Dieu au Paradis, arrêtez-vous et méditez le fait solennel que Dieu vit en vous. A sa propre manière, il a déjà jeté un pont sur le gouffre. Il a envoyé quelque chose de lui, son esprit, pour vivre en vous et peiner avec vous pendant que vous poursuivez votre carrière éternelle dans l'univers.

Je trouve agréable et plaisant de rendre un culte à quelqu'un de si grand qui se dévoue en même temps si affectueusement à l'éducation élévatrice de ses créatures inférieures. J'aime tout naturellement quelqu'un de si puissant pour créer et contrôler sa création, et qui cependant manifeste d'une bonté si parfaite et d'une telle fidélité dans sa constante et bienveillante protection. Je crois que j'aimerais Dieu tout autant s'il était moins grand et moins puissant, pourvu qu'il reste aussi bon et aussi miséricordieux. Nous aimons tous Dieu, plus pour sa nature que par égard pour ses stupéfiants attributs.

Lorsque j'observe les Fils Créateurs et leurs administrateurs subordonnés luttant si vaillamment contre les multiples difficultés de temps inhérentes à l'évolution des univers de l'espace, je découvre que je porte à ces chefs secondaires des univers d'une grande et profonde affection. Après tout, je crois que nous tous, y compris les mortels des royaumes, nous aimons le Père Universel et toutes les autres créatures divines et humaines parce que nous nous rendons compte que ces personnalités nous aiment vraiment. L'expérience d'aimer est dans d'une grande mesure une réponse directe à l'expérience d'être aimé. Sachant que Dieu m'aime, je devrais continuer à l'aimer suprêmement, même s'il était dépouillé de ses attributs d'être suprême, ultime, et absolu.

L'amour du Père nous suit maintenant et tout au long du cercle sans fin des âges éternels. Lorsque vous méditez sur la nature aimante de Dieu, il n'y a que d'une seule réaction personnelle raisonnable et naturelle: vous aimerez votre Auteur de plus en plus. Vous rendrez à Dieu d'une affection analogue à celle qu'un enfant donne à un parent terrestre. En effet, de même qu'un père, un père réel, un vrai père, aime ses enfants, de même le Père Universel aime les fils et filles qu'il a créés, et cherche perpétuellement leur bonheur.

Mais l'amour de Dieu est une affection parentale intelligente et prévoyante. L'amour divin fonctionne en association unifiée avec la sagesse divine et, avec toutes les autres caractéristiques de la nature parfaite du Père Universel. Dieu est amour, mais l'amour n'est pas Dieu. C'est dans l'attribution des Ajusteurs de Pensée qu'on observe la plus grande manifestation de l'amour divin pour les êtres mortels. Mais c'est dans la vie d'effusion de son fils Micaël, dans la vie spirituelle idéale qu'il a vécue sur terre, que vous verrez la pus grande révélation de l'amour du Père. C'est l'Ajusteur intérieur qui individualise l'amour de Dieu pour chaque âme humaine.

Lorsque je dépeins l'affection divine du Père céleste pour ses enfants dans l'univers, je suis obligé d'employer le symbole verbal humain d'amour, et par moments cela me fait presque souffrir. Le terme implique sans doute la plus haute conception des hommes pour les relations humaines de respect et de dévotion, mais il désigne trop souvent une partie franchement ignoble des relations humaine. Il est absolument impropre de désigner ces rapports sous le même vocable employé pour indiquer l'incomparable affection du Dieu vivant pour ses créatures de l'univers. Il est bien malheureux que je ne puisse me servir d'un terme exclusif et céleste qui communiquerait à la pensé des hommes la véritable nature et la signification exquisement belle de l'affection divine du Père du Paradis.

Quand les hommes perdent de vue l'amour d'un Dieu personnel, le royaume de Dieu devient simplement le royaume du bien. Malgré l'unité infinie de la nature divine, l'amour reste la caractéristique dominante de tous les rapports personnels de Dieu avec ses créatures.

6. -- LA BONTÉ DE DIEU

Nous pouvons voir la beauté divine dans l'univers physique, nous pouvons discerner la vérité éternelle dans le monde intellectuel, mais la bonté de Dieu ne se découvre que dans le monde spirituel de l'expérience religieuse personnelle. La religion, dans sa véritable essence, est une foi faite de confiance dans la bonté de Dieu. En philosophie, Dieu pourrait être grand et absolu, et même d'une manière ou d'une autre intelligent et personnel. Mais en religion il faut aussi que Dieu soit moral; il doit être bon. L'homme peut craindre un grand Dieu, mais il n'a confiance qu'en un Dieu bon, et n'aime que lui. Cette bonté fait partie de la personnalité de Dieu, et sa pleine révélation n'apparaît que dans l'expérience religieuse personnelle des fils croyants de Dieu.

La religion implique que le monde supérieur de nature spirituelle a connaissance des besoins fondamentaux du monde humain et y répond. La religion évolutionnaire peut devenir éthique, mais seule la religion révélée devient vraiment et spirituellement morale. L'ancien concept que Dieu est une Déité dominée par une moralité royale fut rehaussé par Jésus jusqu'au niveau affectueusement touchant de la moralité familiale intime dans les relations entre parents et enfants. Il n'y en a pas de plus tendre ni de plus belle dans L'expérience humaine.

« La richesse de la bonté de Dieu conduit l'homme égaré vers la repentance. « Tout don utile, tout don parfait, proviennent du Père des Lumières.» Dieu est bon, il est l'éternel refuge de l'âme des hommes.» « Le Seigneur Dieu est miséricordieux et gracieux.» « Il supporte patiemment, et il abonde en bonté et en vérité.» « Goûtez et constatez que le Seigneur est bon! Béni soit l'homme qui se fie à lui.» « Le Seigneur est gracieux et plein de compassion. Il est le Dieu du salut.» Il guérit les coeurs brisés et bande les plaies de l'âme. Il est le tout-puissant bienfaiteur de l'homme.»

Le concept de Dieu en tant que roi-juge a développé un standard moral élevé et créé un peuple respectueux de sa loi en tant que groupe. Pourtant, les croyants individuels sont restés dans une triste position d'insécurité en ce qui concerne le statut de Dieu dans le temps de l'éternité. Les derniers prophètes hébreux proclamèrent que Dieu était un Père pour Israël. Jésus révéla Dieu comme Père de chaque être humain. Le concept mortel tout entier de Dieu est éclairé de façon transcendante par la vie de Jésus. Le désintéressement est inhérent à l'amour des parents. Dieu n'aime pas comme un père, mais en tant que père. Il est le Père paradisiaque de chaque personnalité de l'univers.

La droiture implique que Dieu est la source de la loi morale de l'univers. La vérité fait ressortir Dieu comme un révélateur, comme un maître. Mais l'amour donne l'affection et la souhaite ardemment; il recherche d'une communion compréhensive comme il en existe entre parents et enfants. Il se peut que la droiture soit la pensée divine, mais l'amour est le comportement d'un père. Certains ont supposé à tort que la droiture de Dieu était inconciliable avec l'amour désintéressé du Père céleste. Cela présupposait l'absence d'unité dans la nature de la Déité, et conduisait directement à élaborer la doctrine du rachat, qui est à la fois un outrage à l'unité et au libre arbitre de Dieu.

Le Père céleste plein d'affection, dont l'esprit habite ses enfants sur terre, n'est pas d'une personnalité divisée -- l'une de justice et l'autre de miséricorde. Il n'y a pas davantage besoin d'un médiateur pour obtenir la faveur ou le pardon du Père. La droiture divine n'est pas dominée par une stricte justice distributive. Dieu en tant que père transcende Dieu en tant que juge.

Dieu n'est jamais courroucé, vindicatif, ni irrité. Il est vrai que la sagesse refrène souvent son amour, et qu'alors la justice conditionne son rejet de la miséricorde. Son amour de la droiture se manifeste nécessairement par d'une détestation égale du péché. Le Père n'est pas d'une personnalité inconsistante. La Trinité du Paradis comporte d'une unité absolue, malgré les identités éternelles des coordonnés de Dieu.

Dieu aime les pécheurs et déteste le péché. Cette affirmation est vraie philosophiquement, mais Dieu est d'une personnalité transcendante, et les personnes ne peuvent aimer et haïr que d'autres personnes. Le péché n'est pas d'une personne. Dieu aime le pécheur parce que le pécheur est d'une personne réelle (potentiellement éternelle), mais Dieu ne dramatise pas personnellement le péché, car le péché n'est pas d'une réalité spirituelle. C'est donc seulement la justice de Dieu qui prend connaissance de l'existence du péché. L'amour de Dieu sauve le pécheur. La justice de Dieu détruit le péché. Ce comportement de la nature divine changerait en apparence si le pécheur finissait par s'identifier totalement avec le péché. On sait que le même penseur humain peut également s'identifier totalement avec l'Ajusteur spirituel qui l'habite. Un mortel identifié au péché deviendrait complètement anti-spirituel dans sa nature, donc personnellement irréel, et subirait l'extinction finale de son être. Dans un univers réel, en progression et en croissance spirituelle, l'irréalité de la nature d'une créature et même son inachèvement ne peuvent subsister indéfiniment.

Face au monde des personnalités, on découvre que Dieu est une personne, aimante. Face au monde spirituel, il est amour personnel. Dans l'expérience religieuse, il est les deux. L'amour identifie la volonté volitive de Dieu. La bonté de Dieu repose au fond du libre arbitre divin -- la tendance universelle à aimer, à montrer de la miséricorde, à témoigner de la patience, et à offrir le pardon.

7. -- VÉRITÉ ET BEAUTÉ DIVINES

Toute connaissance et toute compréhension par des créatures sont relatives. Toute information, tous renseignements, même glanés à des sources élevées, ne sont que relativement complets, localement exacts, et personnellement vrais.

Les faits physiques sont assez uniformes, mais la vérité est un facteur vivant et flexible dans la philosophie de l'univers. Les personnes qui évoluent ne sont que partiellement sages et relativement véridiques. Elles ne peuvent avoir de certitudes que dans les limites de leur expérience personnelle. Telle chose qui peut sembler entièrement vraie en un lieu peut n'être que relativement vraie dans un autre segment de la création.

La vérité divine, la vérité finale, est uniforme et universelle, mais l'histoire des créatures spirituelles, telle qu'elle est racontée par de nombreuses individualités provenant de sphères diverses, peut quelquefois varier dans les détails. Cela est du à cette relativité dans la plénitude de leurs connaissances et de leur expérience personnelle, ainsi qu'à la longueur et à l'étendue de cette expérience. Au contraire,les lois et décrets, les pensées et attitudes de la Grande Source-Centre Première sont éternellement, infiniment, et absolument vrais. En même temps, leur application et leur adaptation à tout univers, système, monde, et intelligence créée, s'accordent avec les plans et la technique des Fils créateurs tels qu'ils opèrent dans leurs univers respectifs. Elles s'harmonisent également avec les plans locaux et les procédés de l'Esprit Infini et de toutes les autres personnalités célestes associées.

La fausse science du matérialisme condamnerait les mortels à devenir des proscrits dans l'univers. Elle représente une connaissance partielle potentiellement mauvaise, composée à la fois de bien et de mal. La vérité est belle parce qu'elle est à la fois complète et symétrique. Quand l'homme recherche la vérité, il poursuit quelque chose de divinement réel.

Les philosophes commettent leur erreur la plus grave lorsqu'ils s'égarent dans les sophismes de l'abstraction, dans la pratique de centrer l'attention sur un aspect de la réalité, puis d'affirmer que cet aspect isolé constitue la vérité totale. Un sage philosophe recherchera toujours le projet constructif qui se trouve à l'arrière-plan et qui préexiste à tous les phénomènes de l'univers. La pensée du créateur précède invariablement l'action créative.

La conscience mentale de soi permet de découvrir la beauté de la vérité et sa qualité spirituelle, non seulement par l'uniformité philosophique de ses concepts, mais plus certainement et plus surement par la réponse infaillible de l'Esprit de Vérité toujours présent. Le bonheur résulte de la récognition de la vérité, parce qu'on peut le vivre jusqu'au bout. La déception et la tristesse accompagnent l'erreur parce qu'elle n'est pas d'une réalité et ne peut donc être réalisée en expérience. C'est par sa saveur spirituelle que l'on reconnaît le mieux la vérité.

L'unification, la divine cohérence, fait l'objet d'une recherche éternelle. Le vaste univers physique trouve sa cohésion dans l'Ile du Paradis. L'univers mental s'unifie chez le Dieu de la pensée, l'Acteur Conjoint. L'univers spirituel est cohérent dans la personnalité du Fils Eternel. Mais les mortels isolés de l'espace-temps se coordonnent en Dieu le Père par suite de la relation directe entre l'Ajusteur de Pensée intérieur et le Dieu Universel. L'Ajusteur de l'homme est un fragment de Dieu et recherche perpétuellement l'unification divine. Il est d'une partie intégrante de la Déité paradisiaque de la Source-Centre Première.

Discerner la beauté suprême, c'est découvrir et intégrer la réalité. Discerner la bonté divine dans la vérité éternelle, c'est la beauté ultime. Même le charme de l'art huitain réside dans l'harmonie de son unité.

La grande faute de la religion hébraïque fut de ne pas réussir à associer la bonté de Dieu avec les vérités effectives de la science et la beauté attrayante de l'art. Tandis que la civilisation progressait, la religion poursuivait sa voie malavisée consistant à mettre un accent excessif sur la bonté de Dieu en excluant relativement la vérité et en négligeant la beauté. Alors certains types d'hommes tendirent à se détourner de plus en plus du concept abstrait et dissocié de la bonté isolée. La religion moderne insiste trop sur une morale isolée qui ne réussit pas à retenir la dévotion et la loyauté de beaucoup d'hommes du XXième siècle. Elle se réhabiliterait si, en plus de ses commandements moraux, elle donnait d'une considération égale aux vérités de la science, de la philosophie, et de l'expérience spirituelle, aux beautés de la création physique, au charme de l'art intellectuel, et à la grandeur des caractères sincèrement formés.

Le défi religieux de l'âge présent est lancé aux hommes et aux femmes spirituellement perspicaces, prévoyants, et tournés vers l'avenir, qui oseront construire une nouvelle philosophie attrayante. Celle-ci doit consister à vivre, en les amplifiant et en les intégrant avec charme, les concepts modernes de vérité cosmique, de beauté dans l'univers, et de bonté divine. Une telle vision nouvelle et droite de la moralité attirera tout ce qui est bon dans la pensée des hommes et jettera un défi à ce qu'il y a de meilleur dans leur âme. Vérité, beauté, et bonté sont des réalités divines, et à mesure que l'homme monte la gamme de la vie spirituelle, ces qualités suprêmes de l'Eternel se coordonnent et s'unifient de plus en plus en Dieu, qui est amour.

Toute vérité -- matérielle, philosophique, ou spirituelle -- est à la fois belle et bonne. Toute beauté réelle -- art matériel ou harmonie spirituelle -- est à la fois vraie et bonne. Toute bonté sincère -- qu'il s'agisse de moralité personnelle, d'équité sociale, ou de ministère divin, -- est également vraie et belle. Santé physique, santé mentale, et bonheur sont des intégrations de vérité, de beauté, et de bonté, fondues dans l'expérience humaine. Ces niveaux de vie efficace s'atteignent en unifiant les systèmes d'énergie, les systèmes d'idées, et les systèmes d'esprit.

La vérité, est cohérente, la beauté est attrayante, la bonté est stabilisante. Quand ces trois valeurs de la réalité sont coordonnées dans l'expérience personnelle, il en résulte une haute qualité d'amour conditionné par la vérité et par le loyalisme. Le véritable but de toute éducation dans l'univers est de mieux coordonner les enfants isolés des mondes avec les plus grandes réalités de leur expérience croissante. La réalité, est finie au niveau humain, elle est infinie et éternelle aux niveaux supérieurs et divins.

[Présenté par un Conseiller Divin agissant par autorité des Anciens des Jours d'Uversa.]

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